De l’eau potable à Gbotolo et Liwa, pour la paix et le développement dans la Ouaka
A Gbotolo et Liwa, deux villages situés en périphérie de Bambari, dans la préfecture de la Ouaka, la question d’approvisionnement en eau se posait avec acuité pour les communautés dont les principales activités sont l’agriculture et l’élevage. En outre, le partage des points d’eau a engendré des conflits entre les agriculteurs et les éleveurs. Pour apaiser ces tensions rapportées dans le cadre du groupe de travail sur la transhumance, la MINUSCA a construit et remis, le 17 avril 2025, deux forages d’eau potable, aux populations.
C’est la fin d’un cauchemar pour les habitants de Gbotolo et Liwa situés respectivement à 40 km et 10 km de Bambari. Qu’il s’agisse d’approvisionnement en eau pour les besoins des familles ou des activités champêtres et pastorales, il fallait faire de longues distances confie Wapi Clarisse, habitante de Gbotolo : « Nous parcourons des kilomètres pour avoir de l’eau potable. Tellement que le chemin est long, parfois on quitte le matin et on arrive le soir. L’eau que nous buvions n’était pas potable et nos enfants tombaient constamment malades. Mais à présent, grâce à Dieu, on a de l’eau potable. Nous disons merci à la MINUSCA ».
Souaipou Djopouti, un éleveur de Liwa, décrit également les difficultés d’approvisionnement en eau : « Nous étions obligés d’aller dans la brousse pour avoir de l’eau et nos animaux ne trouvaient pas de l’eau à boire non plus. Nos femmes aussi souffraient, parfois elles vont passer trois à quatre heures de temps pour trouver de l’eau à boire. Maintenant, nous sommes très contents parce que nous avons de l’eau potable pour nous et nos animaux. Merci beaucoup à la MINUSCA. »
Au total, 13 700 personnes voient leurs conditions de vie s’améliorer avec ces deux forages. Selon Anicet Rekanmadji, de la Section des Affaires civiles de la MINUSCA à Bambari, ce projet à impact rapide va également permettre de désamorcer la tension enregistrée entre les agriculteurs et les éleveurs dans les deux villages. « Ces deux forages, c’est dans l’objectif de renforcer la cohésion sociale, d’apporter la paix et la cohabitation pacifique entre les agriculteurs et les éleveurs avec la proximité de l’eau qui sera en quantité suffisante en saison sèche et en saison pluvieuse. Nous avons également fait des abreuvoirs, c’est-à-dire des espaces où les bœufs et les moutons peuvent trouver de l’eau. Les agriculteurs aussi ont désormais une source d’eau pour faire leurs activités de jardin sans qu’il y ait des conflits », a-t-il déclaré.
Le préfet de la Ouaka, Pascal Pamall, qui a tenu à effectuer le déplacement dans les villages, a appelé ses concitoyens à faire bon usage des ouvrages offerts. « Tout le monde a droit à ces forages d’eau, mais il faudra mettre sur pied des comités de gestion. En cas de panne, c’est ce comité qui va s’en charger. La paix est en train de revenir, c’est pour cela que nous sommes tous réunis ici. J’aimerais que vous applaudissiez pour la MINUSCA qui nous a permis d’avoir cette eau », a-t-il dit.
Les forages d’eau offerts par la MINUSCA impacteront positivement le vivre-ensemble entre les communautés, les activités économiques ainsi que la santé des populations.