Conduite par la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Diane Corner, une mission conjointe composee de la MINUSCA, de l’Union Africaine (UA) et des Etats Unis d’Amérique s’est rendue, vendredi 25 novembre 2016 à Bambari, pour rencontrer les différents acteurs civils et armes de cette ville en proie à de persistantes tensions depuis les récents affrontements meurtriers survenus à Bria.

Premières à être rencontrées par la délégation, les autorités administratives de la ville ont présente la situation sécuritaire et humanitaire et surtout exprimé les inquiétudes des populations de Bambari face à la multiplication des alertes faisant état d’attaques imminentes de groupes armes rivaux. « La peur grandit au sein des populations et les rumeurs d’attaques et de renforts de troupes armées provenant de localités telles que Grimari ou Bakala en rajoutent à la psychose ambiante », a relevé Kanda Sesse, Préfet de la Ouaka accompagné pour l’occasion du Sous-préfet, du Maire et de représentants de la société civile locale.

En réaction à ces inquiétudes, la délégation a insisté sur le renforcement par la MINUSCA de son dispositif sécuritaire dans la Ouaka et à Bambari en particulier, ainsi que sur la détermination des forces onusiennes à empêcher que la violence qui a embrasé Bria ces derniers jours ne s’étende à Bambari. « La MINUSCA est aux cotes des populations de Bambari afin de les rassurer et garantir leur sécurité. C’est pourquoi, conformément a la robustesse de notre mandat, les moyens militaires ont été renforcés pour réagir avec rapidité et efficacité à toute menace contre la ville » a rassuré Mme Corner.

La mission a également insisté sur le fait qu’au-delà de l’aspect militaire, la réponse aux violences comporte un volet politique. C’est dans ce sens que la délégation a rencontré les chefs des groupes armés UPC et RPRC, responsables des violences de Bria et également implantés à Bambari, ainsi que la branche du PCUD présente a Bambari. Aux dirigeants de ces groupes armes, le message s’est voulu ferme et sans ambiguïté. « La MINUSCA et la communauté internationale ne toléreront aucune détérioration de la situation sécuritaire dans la zone et la réaction des forces onusiennes à toute attaque ou violation des droits humains a Bambari sera particulièrement vigoureuse »,  a martelé la délégation face aux responsables des groupes armés. Ces derniers ont promis de tenir leurs engagements pour la paix dans la ville en s’abstenant de tout acte de belligérance.

Avant de quitter Bambari, la mission des Nations Unies, de l’UA et de l’ambassade des Etats Unis a insisté sur le soutien constant de la communauté internationale en faveur de la République Centrafricaine. « En mobilisant plus de financements que ceux attendus lors de la récente conférence de Bruxelles, les  partenaires internationaux ont démontré leur confiance dans la capacité des autorités et du peuple centrafricain à se relever de cette crise et à reprendre, malgré les difficultés résiduelles, la marche vers un développement plus harmonieux », selon l’ambassadeur américain en RCA, Jeffrey Hawkins.