Droits de l’homme dans le maintien et le rétablissement de l’ordre

8 déc 2017

Droits de l’homme dans le maintien et le rétablissement de l’ordre

Dans la perspective des 70 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, il était important de sensibiliser les structures chargées du maintien de l’ordre sur le territoire et en situation de conflit sur les  fondamentaux des droits humains, l’utilité de l’exercice de la Force et les limites qu’elle requiert.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la Conférence débat organisée ce vendredi 8 décembre 2017 au Stade 20.000 places de Bangui par la Division des droits de l’Homme de la MINUSCA, de concert avec le Ministère de la Justice et des Droits de l’homme sur le thème : Droits de l’Homme dans  le maintien et le rétablissement de l’ordre.

L’activité a  principalement ciblé les Forces du Corps urbain, de la Compagnie nationale de sécurité, de l’Office centrafricain de répression contre le banditisme (OCRB), de l'Unité mixte d'Intervention rapide et de répression des violences sexuelles faites aux femmes et aux Enfants (UMIRR)  et de la gendarmerie.

Il est revenu à Pollock Ndonodji, de la Division des droits de l’homme de la MINUSCA, de définir les Droits de l’Homme, d’en signifier les attributs et les sources. Puis il a énuméré la force légale des instruments des droits de l’Homme et les différents pactes, qu’ils soient internationaux, régionaux ou nationaux, des droits de l’Homme en insistant sur le fait que « la déclaration universelle des droits de l’homme, constituent  la base première des droits humains. » En évoquant le « mandat des responsables de l’application des lois », Pollock Ndonodji  a insisté sur le fait  que « le maintien de l’ordre doit intervenir dans un cadre légal avec des moyens légaux. »  Et  qu’il doit respecter le principe de proportionnalité.

Un long débat s’en est suivi au cours duquel les participants ont évoqué la question de la relation entre les forces de l’ordre et le citoyen ; la question de la corruption, celle de l’interaction entre les structures chargées de l’ordre et celles du Ministère de la Justice dont les fonctionnaires contrecarrent souvent par jeux d’influence, le travail des forces sur le terrain, « en faveur de tel ou tel individu en porte-à-faux avec la loi », comme le dit la Maréchale des Logis, Stevie Kaipou, officier de Police Judicaire à l’UMIRR.

La satisfaction, au terme de cette discussion, semble avoir été le sentiment partagé. Pour Joachim Tindji, de la police nationale, cet exercice « renforce la capacité de mon corps en matière de maintien de l’ordre en tant que première force. » Même appréciation chez Orphée William Gouga, issu aussi de la police nationale, qui salue « une bonne initiative  qui nous amène à faire notre travail dans un esprit de professionnalisme ».

La Déclaration universelle des droits de l'Homme (DUDH) a été  adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948 à Paris au palais de Chaillot par la résolution 217. Elle précise les droits fondamentaux de l'Homme.