Du football pour marquer la Journée Internationale de la paix en RCA

précédent suivant
17 avr 2014

Du football pour marquer la Journée Internationale de la paix en RCA

Le stade « 20.000 places » de Bangui a servi de cadre, le 21 septembre, pour les activités commémoratives de l’Edition 2013 de la Journée internationale de la paix. Aux côtés des autorités de la Transition, des représentants diplomatiques et d’organisations internationales, dont les Nations Unies et l’Union Africaine, et un public varié. Tous étaient venus célébrer la paix.

 

Et pour eux, quatre équipes -féminines et masculines- se sont affrontées, à tour de rôle, sous un soleil brulant. 70 minutes durant, joueuses (du campus universitaire contre la société civile) et joueurs (du Ministère des Affaires étrangères contre celui des Affaires sociales) ont fait montre de leurs capacités physiques et degré de maitrise des techniques du jeu, attaquant, défendant leurs équipes et driblant l’adversaire… pour, en somme, marquer des buts de la paix. Scores finaux : trois buts à zéro côté femmes, et un à zéro pour les hommes. Mais comme le veut l’esprit de la compétition, il n’y a eu ni gagnants ni perdants. C’est pourquoi les quatre équipes ont eu droit à une coupe, offertes par le BINUCA.

Les matchs, eux, se sont déroulés sans incident, au grand bonheur du public qui a laissé éclater sa joie au coup de sifflet final. Pour tous, en effet, cette partie de ballon rond avait une portée bien symbolique, au-delà de sa dimension ludique car ayant réussi à mettre en veilleuse difficultés et différences. Au nom de la paix !
Sport fédérateur par excellence, le football a rapidement fait l’unanimité au sein du comité d’organisation, qu’a coordonné le Ministère des Affaires étrangères, comme pouvant, en cette circonstance, bien incarner la paix dans ce pays en proie depuis plusieurs mois aux troubles politico-sécuritaires aux impactes très néfastes sur la population de Bangui et de l’arrière-pays.


>> voir les photos

Et dans le lot des maux engendrés, des « violations des droits de l’homme (arrestations et détentions arbitraires, violences sexuelles sur la personne de femmes et d’enfants, actes de torture, viols, assassinats ciblés, enrôlement d’enfants soldats, attaques, etc.) perpétrées par des éléments incontrôlés (…), sans oublier des pillages et cambriolages de maisons, bureaux, commerces et établissements de santé, de même que les vols de voitures et vols à main armée », comme le souligne le Secrétaire général des Nations, Ban Ki-Moon, dans son dernier rapport sur la Centrafrique. Aujourd’hui, outre la peur qui les habite quasi permanemment, les populations subissent de graves conséquences humanitaires.

C’est pourquoi, la voix des différents intervenants, dont les représentants de la jeunesse, des femmes, de la société civile et du Chef de l’Etat de la Transition, ont fortement résonné lors de la cérémonie officielle pour rejeter la violence sous toutes ses coutures et les conflits d’où qu’ils proviennent et prôner l’amour, la tolérance et le respect de l’identité culturelle et religieuse de chaque Centrafricain.

Parmi les interventions, celle de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en RCA, Coordonnatrice humanitaire et de Développement, et Représentante du PNUD, Mme Kaarina Immonen, qui a délivré le message du Secrétaire général, lequel indique : « en cette Journée internationale de la paix, engageons-nous à enseigner à nos enfants les valeurs de la tolérance et de respect mutuel ».

La journée internationale de la paix 2013 a aussi été l’occasion de s’incliner dans une minute de silence pour saluer la mémoire des victimes. Elle a également vu l’organisation d’une marche pour la paix, partie de la Place Marabena pour aboutir au stade, ainsi qu’une prière œcuménique invitant les Centrafricains à la solidarité et à éviter les conflits interreligieux car « La paix sera moi, sera toi, sera nous », comme le martèle, dans sa chansonnette, cette fillette … au nom de tous les enfants de la Centrafrique.