En prélude à la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en RCA, la MINUSCA a briefé, le 09 octobre à Bangui, plusieurs membres du Corps diplomatique accrédités en RCA sur les avancées enregistrées dans la mise en œuvre de son mandat. Des échanges qui interviennent dans un contexte de crise budgétaire affectant l’ONU dans son ensemble et qui contraint la MINUSCA à réduire ses activités.

Au menu de ces échanges avec les Ambassadeurs figurent l'avancement du processus électoral, les acquis relatifs à l'extension de l'autorité de l'État et les progrès dans la mise en œuvre du DDR, des étapes clés pour consolider la paix et la sécurité en RCA.

En effet, depuis l’accord du 19 avril entre le Gouvernement centrafricain et les groupes armés UPC et 3R, et notamment grâce aux résultats probants des opérations de désarmement et de démobilisation dans plusieurs préfectures, avec plus de 500 combattants de l’UPC et des 3R démobilisés, dont 289 ex-combattants à Sanguere-Lim et à Koui, au nord-ouest de la RCA, les avancées enregistrées ont été significatives dans le cadre du processus de paix, avec les soutiens multiformes de la MINUSCA sur les plans logistique, sécuritaire et technique.

Autres avancées, celles relatives au processus électoral, lequel bénéficie de l’appui multiforme de la MINUSCA. A ce titre, la Mission a déjà transporté 1,3 tonnes de listes électorales définitive pour leur consultation par le corps électoral et les populations, et de formulaires de candidature vers 17 localités situées dans 15 préfectures. A cet appui logistique s’ajoutent le soutien technique et sécuritaire.

« Les élections à venir et la mise en œuvre du DDR offrent une fenêtre décisive pour consolider les acquis de paix et de sécurité des dernières années », a souligné, à l’attention du Corps diplomatique, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU, Valentine Rugwabiza.

Aux Ambassadeurs, la Cheffe de la MINUSCA a aussi fait le point de son déplacement, les 2 et 3 octobre 2025 à Birao et Am-Dafock, afin de « faire un état des lieux et mettre en œuvre une réponse appropriée et coordonnée à la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire ». Une visite sur fond de protection des populations dans ces localités de la Vakaga, nouveau foyer de tension depuis l’intensification du conflit soudanais dans la région du Darfour.

A l’issue de la rencontre, l’Ambassadeur du Cameroun et doyen des ambassadeurs accrédités auprès de la République centrafricaine, Nicolas Nzoyoum a inscrit les échanges dans une volonté d’apporter leur appui a la Mission, souligant :  « Nous sommes venus pour écouter, et éventuellement, pour ceux d’entre nous qui ont des influences jusqu'au Conseil de sécurité, voir si on peut faire quelque chose pour agir à ce niveau, afin que cette réduction ne puisse pas impacter le travail qui est fait par la MINUSCA sur le terrain, et que nous avons tous apprécié ».