En prelude au 08 mars, la MINUSCA sensibilise des jeunes filles à Bossangoa

2 mar 2022

En prelude au 08 mars, la MINUSCA sensibilise des jeunes filles à Bossangoa

Poly Muzalia

EN PRELUDE AU 08 MARS, LA MINUSCA SENSIBILISE DES JEUNES FILLES A BOSSANGOA.

Le 1er mars 2022 à Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham, la Minusca a organisé une causerie éducative à l’intention de 30 jeunes filles, dont 10 filles-mères. Ces jeunes femmes ont été sensibilisées sur leur responsabilité dans l’édification d’une société égalitaire où les femmes jouent pleinement leur rôle aux côtés des hommes. Une exhortation qui tombe à point nommé dans cette région où une jeune fille sur cinq abandonne la scolarité à la suite de grossesses précoces non désirées.

Les intervenants ont rappelé aux participantes que malgré une maternité précoce, elles peuvent toujours poursuivre leurs études et devenir des actrices du développement. Une approche que soutient Odette Namsona, présidente préfectorale de l’Organisation des femmes de Centrafrique. « Cette activité est très importante et pertinente parce qu’ici il y a beaucoup de jeunes filles mères qui ont abandonné l’école. Cet atelier leur permettra de comprendre qu’elles peuvent aussi participer aux efforts de développement de leur pays », a-t-elle déclaré.

Parmi la trentaine de participantes, Biko Stevia Eunice, une jeune fille qui a quitté l’école après une grossesse non désirée, alors qu’elle avait 16 ans, encourage les autres filles qui se trouveraient dans la même situation, à poursuivre leurs études. « L’école c’est notre avenir. C’est important pour une fille, même si elle a déjà un bébé, de rentrer à l’école. Il n’est jamais tard car c’est l’éducation qui va garantir notre avenir », d’après elle.

Selon l’Inspecteur d’académie du Nord, en charge de l’Ouham et l’Ouham-Pende, 20 pourcents des jeunes élèves interrompent leur scolarité à la suite de grossesses précoces et à des mariages forcés. Pour atteindre l’égalité homme-femme souhaitée par l’ONU et le gouvernement centrafricain, cette tendance doit être inversée, estime Paul-Valentin Mboungue, directeur régional du Ministère de la Promotion du genre, Protection de la Famille, Femme et Enfant. « Si nous parlons d’égalité du genre, nous ne pouvons qu’encourager ces jeunes filles mères à repartir sur le banc de l’école parce que l’égalité homme-femme ne sera possible qu’à travers la scolarisation », a-t-il dit.

Présente à cette causerie éducative, Séraphine Toe, cheffe de bureau de la Minusca à Bossangoa, a encouragé les hommes à soutenir les femmes pour l’avènement d’une société égalitaire et pacifiée : « Cette journée nous invitons les hommes à soutenir et à travailler aux côtés de la femme pour espérer de véritables dividendes de la paix. Lorsque des femmes occupent des postes de direction, nous voyons des résultats positifs », a déclaré la responsable onusienne.

Cette activité est organisée par la Division de l’information publique et de la communication stratégique de la Minusca en prélude de la célébration de la Journée internationale de la Femme, prévue pour le 8 mars 2022.

A4P