Fin du dépôt des candidatures pour le recrutement de 500 policiers et gendarmes centrafricains
Les derniers dossiers de candidature pour le recrutement, sur toute l’étendue du territoire, de 500 policiers et gendarmes centrafricains, sont attendus ce mardi 28 février 2017, dernier jour d’une campagne qui a démarré le 1er février 2017. Durant un mois, les citoyens et citoyennes centrafricaines de 18 à 25 ans et détenteurs du Brevet des collèges au minimum ont été invités à se rendre dans les chefs-lieux des préfectures, à l’exception de l’Ouham-Pende, et à Bangui, dans les mairies d’arrondissements pour le dépôt de leurs candidatures.
L’opération s’inscrit dans le cadre du Plan national de développement des Forces de sécurité intérieure, validé le 4 novembre 2016 par le gouvernement centrafricain qui prévoit le recrutement de 250 Policiers et autant de Gendarmes au cours de l’année 2017, en vue de pallier les besoins en personnel qualifié dans lesdits secteurs. « Nous avons vraiment besoin d’augmenter nos effectifs », avait, d’ailleurs, déclaré le ministre Bokassa lors de la cérémonie officielle de lancement de la campagne tenue à Bangui, le 31 janvier 2017, en présence des bailleurs et autres partenaires techniques et institutionnels de la Centrafrique.
Tout au long de la campagne, les candidatures féminines ont été fortement encouragées, afin de de supprimer l’inégalité qui a prévalu jusqu’à présent entre les hommes et les femmes dans ces institutions. A la date du 27 février 2017, soit la veille de la clôture de la campagne, 6.222 dossiers ont été reçus dont 28% de femmes. Des chiffres encore provisoires, car l’on espère au minimum 35% de femmes retenues, conformément à l’objectif gouvernemental concernant la parité dans les rangs des FSI.
L’examen des dossiers jugés conformes par le comité mixte de sélection et de recrutement débutera aussitôt après la clôture de l’enregistrement. Une fois cette phase terminée, le comité publiera la décision autorisant les candidats à passer les épreuves d'admissibilité dans les chefs-lieux des préfectures et les mairies d'arrondissement de Bangui.
Une autre épreuve, dite d'admission sera ensuite organisée pour les candidats retenus au test d’admissibilité. Ceux qui auront réussi seront invités à passer la visite médicale, puis soumis à une enquête de moralité.
La dernière étape du processus consistera à remettre les nouvelles recrues aux écoles de Police et de Gendarmerie pour leur formation.
La MINUSCA en appui aux opérations
La MINUSCA, à travers sa composante Police, est impliquée à divers niveaux, en vue d’apporter son appui à la partie gouvernementale, conformément à son mandat, pour la bonne marche du processus de recrutement.
Ainsi, en vue de permettre à un grand nombre de Centrafricains de déposer la Mission a offert l’impression de la totalité des formulaires d’inscription, afin d’en assurer un retrait gratuit.
Elle a également appuyé, en colocation avec les mairies et les commissariats, la distribution des dossiers de candidature aux aspirants et le convoyage desdits dossiers pour traitement. À ce propos, une cellule a été mise en place au sein de l’unité Recrutement de la composante Police de la MINUSCA, laquelle procède au jour le jour à la saisie des données contenues dans chaque dossier de candidature. « Cette informatisation des données a pour but de faciliter leur traitement par le comité mixte chargé de statuer et sortir la liste définitive des 500 recrues », explique l’officier en charge de la Planification, le commissaire Blanchard Kangbeto. Ce « prétraitement » consiste à faire le tri et dégager les dossiers incomplets.
Ainsi, à la veille de la clôture du recrutement, lundi 27 février 2017, 3857 dossiers avaient déjà été saisis dans la base de données ; 625 ne remplissaient pas la condition âge. Seuls 948 remplissaient toutes les conditions.
L’appui de la MINUSCA s’est, en outre, illustré sur le plan de la formation des formateurs (cinquante au total) des futures recrues, ainsi que dans l’organisation de séances d’information et de sensibilisation des populations.
Il convient de souligner que le Plan national de renforcement des capacités et de développement des Forces de sécurité intérieure prend en compte le cadre légal et règlementaire, les ressources humaines, la logistique, les finances et budget, les opérations ainsi que la formation et déontologie Policière. Son exécution du Plan national de renforcement des capacités et de développement des Forces de sécurité intérieure nécessite environ 194 millions de dollar américains (environ 97 milliards de FCFA). L’effectif global des FSI est estimé à environ 3.600 éléments.