Formation des Forces de sécurité intérieure à la lutte contre les violences sexuelles

20 jan 2025

Formation des Forces de sécurité intérieure à la lutte contre les violences sexuelles

Bouna Cherif Fofana / Police MINUSCA

Une trentaine de membres des Forces de sécurité intérieure (FSI), dont 8 femmes, participent à partir d'aujourd'hui 20 janvier et jusqu'au 24 janvier à une formation organisée par la police de la MINUSCA sur la gestion des cas de violences sexuelles et la lutte contre l'impunité des auteurs de ces crimes.

La formation, qui se tient à Bangui, vise à fournir aux participants les outils nécessaires pour comprendre et traiter efficacement les cas de violences sexuelles. Ces crimes, souvent perpétrés dans des contextes de conflits et d’instabilité, ont des conséquences néfastes sur les victimes et la société dans son ensemble. Combattre l’impunité des auteurs est crucial non seulement pour rendre justice aux victimes, mais également pour prévenir de futures violences.

Durant cinq jours, les participants vont approfondir leurs connaissances sur les aspects juridiques, sociaux et psychologiques des violences sexuelles. Ils vont également apprendre comment recueillir des témoignages, assurer la protection des victimes et mener des enquêtes approfondies afin de traduire les auteurs en justice. Un accent particulier est mis sur la sensibilisation aux droits de l’homme et l’importance d’une approche respectueuse et professionnelle envers les victimes.

La lieutenante de police Sylvie Opportune Ngarende a déclaré que cette formation est une véritable opportunité pour renforcer ses compétences dans un domaine très sensible. « Les violences sexuelles sont des crimes particulièrement traumatisants, et il est crucial que nous, en tant qu’agents de sécurité, sachions comment les aborder de manière appropriée. Nous avons appris des méthodes concrètes pour recueillir des témoignages en toute sécurité et protéger les victimes tout en menant nos enquêtes. Je suis convaincue que ce type de formation peut faire une réelle différence dans la manière dont nous traitons ces crimes », a-t-elle souligné.

De son côté, la gendarme de 1ère classe Krapadji Mireille a indiqué qu’elle avait pu constater au fil de sa carrière, « à quel point l’impunité nourrit la violence. Les auteurs de violences sexuelles doivent être traduits en justice, et pour cela, nous devons être mieux préparés. Ce programme m’a permis d’acquérir des outils pratiques pour mener des enquêtes solides et travailler en étroite collaboration avec les autorités judiciaires. Nous avons une responsabilité immense, et je suis fière de suivre cette formation dans un domaine aussi crucial ».

Ces témoignages illustrent l’importance et l’impact de cette formation, qui, en plus de transmettre des connaissances techniques, sensibilise les forces de sécurité à l’approche humaine et éthique des violences sexuelles. Par ailleurs, cette initiative favorise la collaboration entre les différentes institutions en charge de la sécurité et de la justice qu’il s’agisse de la police, la gendarmerie, les autorités judiciaires et les organisations de défense des droits humains.