Haut-Mbomou : Quand des éléments de groupes armés décident de scolariser leurs enfants

Photo d’illustration. Elèves de l’école Malimaka, dans le 5eme arrondissement de Bangui.

16 sept 2019

Haut-Mbomou : Quand des éléments de groupes armés décident de scolariser leurs enfants

 

Les éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur établis dans les environs de Zemio (Haut-Mbomou) ont décidé d’inscrire leurs enfants à l’école au titre de l’année académique 2019-2020. L’information a été rendue publique le 11 Septembre au cours de la réunion hebdomadaire de sécurité de la Sous-préfecture de Zemio.

 

Le 7 septembre 2019, au cours d’une rencontre avec le chef du village de Tambourah (environ 20 kilomètres de Zemio), les éléments de la LRA auraient exprimé leur désir d’inscrire leurs enfants à l’école, au titre de l’année académique 2019-2020. L’information a filtré lors de la réunion de sécurité de la ville de Zemio du 11 Septembre 2019.

 

Le Préfet du Haut-Mbomou, Judes Ngayoko, se réjouit de ce changement annoncé de comportement des groupes armés. “Si la LRA décide aujourd’hui d’abandonner la guerre, on ne peut que s’en réjouir. Mais sachant qu’ils sont des rebelles, on ne peut leur dérouler le tapis rouge sans s’interroger”, a dit Judes Ngayoko, qui ne manque toutefois pas de poser des conditions. « Comme il s’agit de l’avenir d’enfants qui sont nés dans la brousse et qu’ils veulent aujourd’hui garantir leur avenir, ils seront les bienvenus si et seulement s’ils acceptent de déposer les armes, de ne plus attaquer les pauvres populations et d’abandonner définitivement la guerre. Eux-mêmes se sont rendu compte aujourd’hui que la guerre n’apporte rien de bon, et que seule la paix peut garantir l’éducation, donc l’avenir des enfants », a ajouté le Préfet qui promet cependant d’en informer les autorités hiérarchiques.

 

Plusieurs familles centrafricaines ont perdu de leurs proches du fait des exactions de la LRA depuis qu’elle a investi le territoire centrafricain en 2008. Cette nouvelle est donc accueillie avec joie, et si elle se concrétisait, elle constituerait une avancée positive pour l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR).

 

 

POC