Hervé Ladsous reçu par la Cheffe de l’Etat de Transition

8 sept 2015

Hervé Ladsous reçu par la Cheffe de l’Etat de Transition

Ce mardi 8 septembre 2015, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a été reçu en audience par la Cheffe de l’Etat de Transition de la République Centrafricaine, Catherine Samba Panza.

Hervé Ladsous était accompagné de plusieurs personnalités de la MINUSCA dont le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, des Représentants spéciaux adjoints, Diane Corner et Aurélien Agbénonci,  et  du  Commandant de la de la Force, le Général Martin Chomu Tumenta, entre autres personnalités. 

Au nombre des sujets au menu des échanges entre la Cheffe de l’Etat de Transition et le Secrétaire général adjoint figurent l’échéance de la période de Transition, les défis sécuritaires et le programme Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR), dont est en cours la phase initiale ou le « Pré DDR »,  laquelle permet entre autres d’identifier les individus éligibles.

Concernant le processus électoral, le Secrétaire général adjoint a souligné qu’il s’agit « d’une étape extrêmement importante qui offre aux populations centrafricaines l’opportunité de reprendre en main la destinée de leur pays. » Et d’annoncer que les Nations Unies vont débloquer un million de dollars américains pour soutenir le déroulement de ce processus qui doit « se dérouler à  bonne date (2015) et correctement.» Dans le même ordre d’idées, le Secrétaire général adjoint a révélé qu’il y aura, en octobre 2015, à New York, une session importante de l’Assemblée générale des Nations Unies consacrée à la Centrafrique. Hervé Ladsous a été sans équivoque au sujet de la fin de la Transition : « la date limite pour la Transition est le 31 décembre 2015. Il n’y aura pas de troisième transition », a-t-il dit.

Sur la question sécuritaire, le Secrétaire général adjoint a rappelé sa visite à Bambari, le dimanche 6 septembre 2015, soulignant que « le climat sécuritaire qui y règne est illustratif de ce qui est détestable », car « des groupes armés viennent massacrer des citoyens innocents.» Il juge inadmissible un tel comportement qui, selon lui, doit cesser immédiatement puisqu’il crée la souffrance des paisibles populations civiles. Tous ceux qui se rendent coupables de ces actes  seront, un jour, traduits devant la justice locale ou internationale pour répondre de leurs forfaits odieux. «L’impunité en Centrafrique, c’est fini », a-t-il ajouté. 

La quatrième journée du séjour en RCA du Secrétaire général adjoint a aussi été marquée par une rencontre avec l’Autorité nationale des Elections (ANE), au siège de ladite institution, ainsi qu’une rencontre avec la plateforme religieuse, au quartier général de la MINUSCA.

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix a aussi répondu aux questions de la presse nationale et internationale lors d’une conférence de presse au Quartier général de la MINUSCA. Occasion pour lui d’annoncer que dès ce mardi 8 septembre 2015 à 17 heures (heure de Centrafrique), Bambari sera déclarée « zone sans armes », afin que les populations puissent commencer à circuler librement. Et  d’évoquer les étapes déjà franchies pour le retour de la Paix en Centrafrique, à savoir le Forum national de Bangui tenu du 4 au 11 mai 2015, les consultations populaires et la préparation du processus électoral qui suit son cours normal. 

Le grand souhait du Secrétaire général adjoint est que « la Centrafrique sorte de ce cycle infernal d’instabilité, afin que l’on puisse s’atteler aux occupations socio-économiques et de développement.» Aussi, importe-t-il que «les populations, la société civile, les partis politiques, et les autres acteurs de la vie de la Centrafrique œuvrent pour la réussite des processus en cours », et que « les groupes armés se joignent aux autres dans cette lancée, car en tant que signataires des accords de cessez-le feu de mai 2015, ils se doivent d’assumer leurs responsabilités. »

Et comme le souligne Hervé Ladsous, « l’ancien Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, le Général Babacar Gaye, s’était déjà engagé avec énergie et détermination pour endiguer ce cycle de violence. Je saisis cette occasion pour rendre hommage à son travail et vous assure que son successeur Parfait Onanga- Anyanga va poursuivre dans la même lignée. »

La rencontre avec la presse lui a également permis de saluer la décision prise par les autorités de la Transition d’autoriser les réfugiés à voter au cours des élections de cette année, et de remercier la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC), le médiateur international dans la crise centrafricaine, le Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, l’Union Africaine (UA), la France et les autres partenaires pour leurs efforts en faveur de la paix en Centrafrique. 

Best Regards,