Installation des magistrats récemment nommés à la tête des hautes juridictions centrafricaines

3 mar 2017

Installation des magistrats récemment nommés à la tête des hautes juridictions centrafricaines

Le président de la République Faustin Archange Touadéra  a procédé, ce vendredi 3 mars 2017 à Bangui, à l’installation des magistrats récemment nommés à la tête des hautes juridictions du pays. La cérémonie a s’est ouverte avec la prestation de serment des trois présidents de la Cour de Cassation, du Conseil d’État et de la Cour des comptes.

Une cérémonie de grande importance pour le Chef de l’État qui a relevé le rôle que la Justice doit jouer dans le retour effectif de la paix en Centrafrique. « Le retour de la paix, la réconciliation nationale doit passer obligatoirement par une justice équitable et la lutte contre l’impunité », a-t-il soutenu. 

Pour le ministre de la Justice Flavien Mbata, « cette cérémonie revêt un caractère non-négligeable vers la reprise des activités de la Justice et surtout vers la lutte contre l’impunité ». Il n’a pas manqué de souligner que le redéploiement de la justice sur toute l’étendue du territoire est l’une des priorités du gouvernement et ses partenaires notamment la MINUSCA : « avec nos partenaires de la MINUSCA, nous nous évertuons malgré les entraves à faciliter le travail des magistrats et surtout à consolider les textes organiques qui doivent nous assurer une justice forte. »  

Pour mémoire, après les nombreuses années de crise le système judiciaire centrafricain a été largement affaibli et quasi-inexistant dans certaines zones du pays. A la lumière de la Résolution 2301, la MINUSCA concourt à « renforcer l'indépendance de la magistrature et les capacités de l'appareil judiciaire et pénitentiaire du pays, ainsi que l'efficacité et les responsabilités de celui-ci ». Une mission dévolue à  la  section des Affaires judiciaires et pénitentiaires de la Mission, laquelle  fournit un appui au Ministère de la Justice en vue de renforcer l’État de Droit. A travers tout le pays, cet appui s’est traduit par la réouverture progressive des tribunaux et centres de détention. Aussi, grâce à des projets à impact rapide, la Mission a pu fournir un appui technique et financier pour la réhabilitation et la rénovation des tribunaux et des établissements pénitentiaires.

Il convient de rappeler que la nomination, le 15 février 2017, du procureur de Cour Pénale Spéciale a été une avancée remarquable dans la mise en place des mécanismes de la lutte contre l’impunité.