Journée de la justice internationale à Bambari : Un « non » catégorique à l’impunité

20 juil 2017

Journée de la justice internationale à Bambari : Un « non » catégorique à l’impunité

A l’occasion de la célébration de la  journée Mondiale de la justice internationale,  une délégation de haut niveau composée du Procureur de la Cour pénale spéciale,  Toussaint Muntazini,  du Chef du bureau de la Cour pénale internationale en République centrafricaine, Mike Cole,  du  Chef de la Section des Affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSCA, Frank Dalton, et du représentant du ministre centrafricain de la justice, Firmin M’gbeng-Mokoue, s’est rendue a Bambari le 17 juillet 2017.
Le thème retenu pour cette commémoration qui d’ordinaire se déroule à Bangui mais qui pour son édition 2017 a été délocalisée à Bambari  en vue de rapprocher la justice des victimes qui  se sentent souvent abandonnées à elles-mêmes : « Les violences contre la population civile en République centrafricaine ne resteront pas impunies. »
En prenant la parole à l’ occasion de cette célébration, qui s’est tenue à l’hôtel de ville de Bambari,  le Procureur  de la Cour pénale spéciale, après avoir dit que «  la CPS a tenu à être a Bambari ce 17 juillet en vue d’y commémorer aux côtés de la CPI , les juridictions centrafricaines et le peuple centrafricain, la Journée mondiale de la Justice pénale internationale », a rappelé l’esprit du Traité de Rome qui fonde la Cour pénale Internationale, et a exhorté les victimes à  « dénoncer les crimes qu’elles ont subis » et à « briser le silence avant que le silence ne vous brise ».
Mike Cole a, quant à lui,  lancé « un vibrant appel à la solidarité de tous pour qu’ensemble les acteurs de la justice puissent réaffirmer leur détermination à lutter contre l’impunité des auteurs des crimes les plus graves en disant : « Impunité O ». Il a par ailleurs rappelé que  « le Bureau du Procureur est totalement indépendant et impartial dans ses travaux, et que ses enquêtes sont menées de façon discrète et pour les besoins opérationnels en respectant les normes de confidentialité, lorsque cela est nécessaire. »
Le chef de la Section de Affaires Judiciaires et Pénitentiaires de la MINUSCA, Frank Dalton,  a souligné  qu’il est « essentiel que la justice pour tous soit faite, mais il est aussi vital que la justice pour tous ne soit pas confondue avec la vengeance (. . .) Le respect de l’Etat de droit est une condition essentielle pour son renforcement. »
Au terme de ces discours, la délégation a rencontré les autorités locales et administratives, le corps judiciaire, les responsables des associations des victimes, les responsables des associations de défenses des droits de l'homme, les représentants de la jeunesse de Bambari et les leaders religieux et traditionnels, avec lesquels ils se sont entretenus  questions liées à la protection des victimes et témoins, la justice pour tous, la différence entre les différentes institutions judiciaires.
Il importe de souligner que  la communauté internationale célèbre  la journée de la justice internationale chaque 17 juillet. Cette journée marque en effet la date de l’adoption par les Etats-parties en 1998 du Statut de Rome, traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI).