Journée des Nations Unies en Centrafrique : « La diversité dans l’unité » pour construire la paix

24 oct 2017

Journée des Nations Unies en Centrafrique : « La diversité dans l’unité » pour construire la paix

La communauté internationale a commémoré ce 24 octobre 2017, la Journée des Nations Unies, marquant ainsi, comme depuis octobre 1945, l’entrée en vigueur de la Chartre des Nations Unies qui définissait au sortir de la seconde guerre mondiale, les « nouveaux principes d’organisation de la société internationale ». À Bangui, l’évènement  a été célébré solennellement à  la base logistique de la MINUSCA et présidé par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, avec à ses côtés, outre le leadership de la MINUSCA et tout le personnel civil et militaire de la Mission, les représentants du corps diplomatique et consulaire accrédités en Centrafrique  et une délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji.

Après la revue des troupes faite par le Premier ministre et le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et les honneurs militaires rendus par  la fanfare indonésienne, une Unité de police constituée camerounaise  et un détachement du contingent rwandais, la commémoration, dont le thème cette année, est « Du potentiel dans la diversité » a pu commencer.

Parfait Onanga-Anyanga, prenant en premier la parole a rappelé le contexte de la charte, depuis la Conférence de San Francisco en juin 1945  et sa ratification définitive  le 24 octobre qui précède, au demeurant la création officielle des Nations Unies le 24 novembre 1945. Aussi saluera-t-il, « cette diversité dans l’unité » qui est à l’origine d’une chartre dont le Préambule visait « à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances ».  Déplorant, à ce propos, le faisceau de conjectures qui ont amené la guerre en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga a redit la « détermination  des Nations Unies à  appuyer la Centrafrique  pour qu’elle atteigne ses objectifs de paix » avant de lire un message du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutteres, en visite à partir de ce jour dans le pays. « Les plaies du monde n’ont pas de frontière » a signifié le Secrétaire général des Nations Unies, appelant la communauté internationale  à  « dépasser les différences » pour construire la paix dans le monde.

Plaidant, pour le retour à la paix dans son pays, le Premier ministre a souhaité que soit renforcé le mandat de la MINUSCA, afin de réinstaurer la paix et la sécurité. Il a, par ailleurs, souligné « le cachet particulier de cette commémoration  du fait de la visite, le même jour, du Secrétaire général des Nations Unies ». Ce qui, de son  point de vue,  témoigne  du «  soutien et de la solidarité des Nations Unies a l’égard du peuple et du gouvernement centrafricain ». Puis il a mis en garde les factions armées qui troublent la paix dans le pays : «  tous ceux qui persistent dans la voix de la violence et de la violation des droits humains en répondront devant la justice », a-t-il martelé, affichant ainsi la détermination de son gouvernement à lutter contre l’impunité.

La cérémonie a pris fin par l’exécution de danses traditionnelles indonésiennes et népalaises pour illustrer le thème de cette commémoration axée sur la diversité et par la visite d’une exposition photos relatant l’action des Nations Unies,  à travers la MINUSCA et les agences du système, en République centrafricaine.