Les jeunes mobilisés pour restaurer routes et caniveaux à Bouar
À Bouar, ville carrefour de l’Ouest de la République centrafricaine, dans la préfecture de la Nana-Mambere, la saison des pluies est souvent redoutée par ses habitants. Routes impraticables, caniveaux bouchés et insalubrité sont autant de défis qui freinent la libre circulation et aggravent les conditions de vie. Mais cette année, un souffle d’espoir traverse la ville grâce à l’appui de la MINUSCA, à travers son Programme de Réduction de la Violence Communautaire (CVR).
Avec l’implication directe de 121 bénéficiaires, dont des personnes vulnérables, à risque, ainsi que des ex-combattants, une activité de « travail contre rémunération » a permis de réhabiliter des routes, de curer les caniveaux et d’assainir les deux arrondissements de Bouar. Une initiative qui, au-delà de l’amélioration des infrastructures, s’inscrit dans une dynamique de paix durable, de réinsertion sociale et de cohésion communautaire.
« Le travail que nous faisons, c’est précisément la réhabilitation des routes et du canal pour empêcher la dégradation. Cela va améliorer notre condition de vie. Les ressources générées grâce à ce travail nous permettent de prendre en charge nos familles », témoigne Germain Ouanfio, bénéficiaire du Programme CVR.
Cette action, appréciée par les habitants, redonne de l’espoir à une population découragée par la dégradation des routes.
« Je suis impressionné par ce travail. Ils font exactement ce que nous avons sollicité auprès de la municipalité. Les routes sont vitales pour tout le monde. Un environnement sain, c’est une santé assurée pour la population », se réjouit Jules Bertin Gbidama, citoyen de Bouar.
Les autorités locales ne sont pas en reste. Président de la délégation spéciale de la ville de Bouar, Dieu-Bénît Massina salue cet exemple concret de partenariat efficace au service du développement local : « Nos routes sont bien assainies, les caniveaux sont curés, et maintenant, on peut circuler librement. Je remercie la MINUSCA pour ce soutien précieux à notre municipalité ».
Cette réhabilitation n’est pas qu’un simple chantier de voirie. Elle est un symbole de résilience, de reconstruction et, surtout, de réintégration sociale. Les jeunes vulnérables, à risque, et les ex-combattants, jadis porteurs d’armes, deviennent aujourd’hui porteurs de changement.
À travers ce projet, la MINUSCA réaffirme son engagement en faveur de la paix, de la stabilisation et de la cohésion sociale en République centrafricaine. À Bouar, les routes refaites ne mènent pas seulement vers les quartiers : elles tracent aussi le chemin d’un avenir commun.