Journée mondiale de l’Environnement : la Centrafrique s’engage pour la salubrité et le développement durable.

10 juin 2016

Journée mondiale de l’Environnement : la Centrafrique s’engage pour la salubrité et le développement durable.

Depuis 1974, la communauté internationale célèbre tous les 5 du mois de juin, la journée Mondiale de l’environnement. Le thème retenu pour cette année 2016 est : Tolérance Zéro à l'égard du commerce illicite d’espèces sauvages.

En Centrafrique, la MINUSCA, en partenariat avec les autorités locales a voulu donner une dimension locale à la thématique retenue. Si les questions de trafics illicites se posent de façon préoccupante sur tout le continent africain, celle de la salubrité revêt un caractère particulier en RCA du fait des turbulences sécuritaires et sociales qu’elle a pu connaitre. Aussi la MINUSCA et les autorités centrafricaines ont-t-elles choisi comme thème cette année, «Entretenons et protégeons les espaces verts en RCA! »

Margaret Oduk, chef du bureau de l’environnement à la MINUSCA a justifié ce choix : «Il y a tant de mal à gérer les déchets dans ce pays, et tant de dégradations au niveau des espaces verts qu’il serait injustifié de passer ces problèmes sous silence à l’occasion de cette journée.»

Joignant l’acte à la parole,  la MINUSCA, de concert avec les autorités locales a organisé à Bangui, Bambari, Bouar et Kaga-Bandoro, des activités de nettoyage et de balayage d’espaces publics au cours de la journée du 10 juin 2016, n’ayant pu le faire le 5 juin, pour de divers paramètres d’agenda et de mobilisation des jeunes.

Le 10 juin, ces jeunes, pour l’essentiel œuvrant dans les projets THIMO (Travaux à haute intensité de main d’œuvre), ont répondu présents à l’appel du Bureau de l’environnement de la MINUSCA et du responsable des THIMO à la MINUSCA, Aibinu Aderemi. A Bangui, le marché musulman du PK 5, le marché chrétien de Malimaka et le parc du centenaire au Quartier Batignolles ont été désherbés et balayés grâce à l’action conjointe de la Police de la MINUSCA, (qui a, pour l’occasion, mobilisé 150 hommes et femmes,) d’une trentaine de militaires du contingent rwandais auxquels il faut ajouter gendarmes et policiers centrafricains unis pour la cause d’une ville plus verte, plus saine, plus agréable. Les civils de la MINUSCA n’ont pas été en marge de cette activité qui a duré plus de trois heures.

Aibinu Aderemi, Chef du projet THIMO à la MINUSCA a indiqué le sens de cette mobilisation : «contribuer au nettoyage des espaces délaissés du fait de l’absence de sensibilisation et rapprocher la MINUSCA des populations locales qui comprennent si mal l’action de la mission».

Enthousiasme partagée par les populations locales : “Notre santé est liée à l’impact de l’environnement sur les aliments, il était vraiment nécessaire de nettoyer le marché Malimaka pour assurer un bien-être alimentaire et aussi permettre aux vendeuses de reprendre en toute quiétude leurs activités au km5» explique Brigitte Lakoue, présidente de l’Association des femmes centrafricaines du 3e arrondissement. Pour Dido Moustapha du programme THIMO, « La jeunesse va s’organiser pour pérenniser ce type de nettoyage afin de nous  permettre d’assainir notre environnement qui est un moyen de prévenir des maladies et préserver notre santé et celle des gens qui viennent faire leurs courses au marché »

La phase officielle de cette journée a rassemblé au parc du centenaire, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Diane Corner, le Maire de Bangui, Emile Gros Raymond Nakombo, et le Chef de l’Appui à la Mission, Milan Trojanovic et plusieurs autres personnalités de la MINUSCA et de la ville de Bangui.

Diane Corner délivrera la quintessence du message du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, à l’occasion de cette journée : mettre fin au braconnage pour atteindre les objectifs du développement durable. Ainsi dira-t-il : «La montée du commerce illicite de produits issus d’espèces sauvages affaiblit la précieuse biodiversité de la Terre, nous privant ainsi de notre héritage naturel et conduisant des espèces entières au bord de l’extinction. La chasse et le trafic illicites affectent également les économies et les écosystèmes, alimentant le crime organisé, ainsi que la corruption et l’insécurité de part et d’autre du globe. »

Cette journée du 10 juin, s’achèvera par une cérémonie de plantation d’arbres au cours de laquelle les personnalités présentes planteront un arbre pour marquer leur attachement au développement durable et à la survie des espaces verts. C’est l’idéal qu’a au demeurant, exprimé le maire de Bangui, en annonçant son programme « Bangui, Ville verte » qui s’attèlera à redonner à la capitale centrafricaine, ses atours écologiques de jadis.