Koui : La MINUSCA et l’Unité d’exécution du DDRR mobilisent les communautés pour la réduction des violences et la consolidation de la paix

18 sept 2025

Koui : La MINUSCA et l’Unité d’exécution du DDRR mobilisent les communautés pour la réduction des violences et la consolidation de la paix

Dramane Darave

Dans le cadre de ses efforts visant à renforcer la cohésion sociale et à réduire les violences communautaires dans les zones post-DDR, la MINUSCA, en soutien à l’Unité d’Exécution du Programme National de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (UEPNDDRR), a organisé le 17 septembre 2025 une session de sensibilisation à Koui située à 150 km de Bouar. Cette activité avait pour objectif de promouvoir le Programme de réduction de la violence communautaire (CVR) et d’en expliquer le lien avec le processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR).

Cette rencontre a réuni une vingtaine de participants, parmi lesquels les autorités locales, leaders religieux et traditionnels, représentants des forces de défense et de sécurité, ex-combattants, jeunes, femmes et personnes vivant avec handicap. L’objectif était de souligner l’importance de la participation communautaire aux initiatives de DDR et de CVR, indispensables à la consolidation de la paix et au développement local.

Depuis la signature, le 19 avril 2025, de l’Accord de paix entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), marquant leur retour dans le processus de paix, la MINUSCA appuie les opérations DDR notamment à Koui et à Sanguéré-Lim, dans l’Ouham-Pendé.

« Le processus DDR est volontaire et repose sur des accords politiques à travers lesquels les acteurs du conflit acceptent de déposer les armes sur la base de critères définis par l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine », a rappelé Sam Howard, coordonnateur DDR à la MINUSCA à Bouar. Il a souligné que ce processus n’exclut personne : « Les ex-combattants non éligibles au DDR peuvent bénéficier du programme de réduction de la violence communautaire, qui vise à pacifier les communautés, renforcer leur résilience et promouvoir la cohésion sociale ».

De son côté, Wilfried Lawe, chef de délégation de l’UEPNDDRR, a insisté sur la nécessité de mettre en place un comité local de gestion du CVR. « Ce comité doit être le plus inclusif possible afin de refléter toutes les couches de la communauté », a-t-il précisé.

La session de Koui a permis aux participants de passer en revue la composition de ce comité, placé sous la présidence du sous-préfet de la localité, Lary-Nouredin Mahalba. « Nous allons travailler à identifier des projets correspondant aux besoins de la population et capables de contribuer à la paix, à la sécurité et au développement de notre sous-préfecture », a déclaré ce dernier.

Avant la clôture, Sam Howard a encouragé les membres du comité à sensibiliser davantage leurs communautés afin d’assurer leur pleine implication dans le processus. Il les a aussi invités à user de leur influence pour convaincre les jeunes ayant pris les armes à les déposer et à rejoindre le processus de paix.

Dans la foulée, l’UEPNDDRR, avec l’appui de la MINUSCA et de ses partenaires internationaux, a lancé une campagne d’information sur les différentes étapes du DDR et les bénéfices liés à la réintégration, confirmant ainsi son engagement en faveur d’un avenir pacifié et inclusif pour Koui et ses environs.

CVR