La MINUSCA accroit la lutte contre l’insécurité dans l’ouest du pays

22 juil 2015

La MINUSCA accroit la lutte contre l’insécurité dans l’ouest du pays

Le Chef de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine, Babacar Gaye, a décidé de dépêcher mardi le Commandant de la Force, le General, Martin Chomu Tumenta, dans la  préfecture de la Nana-Mambere, suite à la série d’attaques armées de ces dernières semaines dans l’ouest du pays.

C’est ce qu’a annoncé mercredi à Bangui le porte-parole Hamadoun Touré, lors du point de presse hebdomadaire de la Mission. Selon lui, Il s’agit de déterminer les raisons de la recrudescence de la violence dans cette partie  du pays et d’y trouver des solutions au moment où la tendance générale est au retour progressif au calme. Parallèlement, a indiqué le Porte-parole, le Chef de la MINUSCA a multiplié les consultations pour essayer de voir l’implication réelle des éléments du Front Démocratique Centrafricain (FPDC) auxquels ils ont attribué les attaques ou celle d’autres forces.

Allant dans le même sens, le Porte-parole militaire, le Colonel Adolphe Manikariza, a expliqué que l’objet du déplacement du Commandant de la Force était d’analyser les voies et moyens pour améliorer la sécurité sur la route principale d’approvisionnement numéro 1, régulièrement perturbée par des groupes armés qui tendent des embuscades, occasionnant morts et blessés.

Des mesures ont été prises par la MINUSCA pour endiguer ce fléau ; il s’agit notamment  de  faire des opérations et des patrouilles régulières dans le secteur et particulièrement  dans la partie située entre Beloko et Bedoua ; d’occuper en permanence les zones où se cachent les bandits armés avant de lancer leurs attaques.

Dans le même ordre, il s’agit aussi d’appliquer à la lettre les mesures arrêtées en commun accord entre la force MINUSCA et les syndicats des transporteurs au cours des réunions tenues les 09 et 11 juin 2015.  Ces mesures étaient liées au dispositif des éléments d’escorte dans le convoi, à la vitesse des véhicules, au contrôle technique des véhicules, à la conduite à tenir en cas de panne, d’accidents et de halte technique.

La force de la MINUSCA a effectué cette semaine, 4567 patrouilles dans tous les secteurs et a escorté 431 véhicules dans tous les axes.

Au plan sécuritaire, la situation continue de s’améliorer à Bangui, grâce à une présence constante sur le terrain de la Police et la Gendarmerie appuyée par la Police de la MINUSCA, a annoncé la porte-parole de la Police, Oana Andreea Popescu qui a salué la coopération des populations avec la MINUSCA pour signaler les cas d’agression ou de menaces des malfrats.

En ce qui concerne le recensement électoral à Bangui, les équipes de la Police de la MINUSCA continuent d’assurer la sécurité dans tous les centres d’enregistrement des électeurs. 

A ce sujet, l’on note un engouement progressif des électeurs dont le nombre a atteint dans la capitale centrafricaine 278.428 personnes dont 159.766 hommes et 11.6662 femmes, respectivement 57 et 43 pour cent.

Au plan politique, La Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies pour la République centrafricaine, Diane Corner, a dirigé mardi la rencontre mensuelle de la MINUSCA avec les partis politiques représentés par une quarantaine de responsables dont les anciens Premiers ministres Martin ZIGUELE et Maitre Nicolas TIANGAYE.

A cette occasion, Mme Corner a rappelé brièvement les défis auxquels la RCA se trouve confrontée et donné la parole aux représentants de la Police et de la Force de la MINUSCA pour faire le point de la situation sécuritaire aussi bien à Bangui qu’à l’intérieur du pays. Ils seront suivis par une présentation sur les enjeux, l’état d’avancement de la réforme du Secteur de la sécurité et la responsabilité des partis politiques/Candidats pendant le processus électoral. Les débats enrichissants et d’un bon niveau ont permis aux participants d’être suffisamment édifiés et de partager leurs appréhensions relatives à l’effectivité de la sécurité dans le pays, au vote des réfugiés, à la nécessité d’un désarmement réel pendant le processus électoral pour des scrutins apaisés.