La MINUSCA aux côtés des centrafricaines lors de la célébration de la journée internationale des femmes
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a été présente aux côtés des Centrafricaines, lors de la célébration de la journée internationale des femmes, le 8 mars dernier.
Lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission mercredi à Bangui, Florence Marchal, la porte-parole de la MINUSCA, a rappelé le thème de l’édition 2025 de cette journée : « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », tout en revenant sur le message que le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a transmis à cette occasion. Le patron de l’ONU, selon la porte-parole de la MINUSCA, a évoqué « trente ans d’avancées et de progrès réalisés depuis la conférence historique des Nations Unies organisée à Beijing », une conférence qui « a transformé les droits des femmes et permis de réaffirmer qu’ils étaient des droits humains » avant de poursuivre que « depuis, les femmes et les filles ont renversé les barrières, brisé les stéréotypes et revendiqué la place qui leur revient. Mais nous devons être lucides sur les défis à relever. Bafoués ou restreints, les droits humains des femmes sont menacés. Des atrocités séculaires – la violence, la discrimination et les inégalités économiques – continuent d’accabler les sociétés. Nous devons combattre ces outrages. Et continuer d’œuvrer pour que les femmes et les filles disposent des mêmes chances que les hommes et les garçons ».
Sur le plan national, le thème retenu était : « Promouvoir la participation des femmes et des filles aux instances de prise de décision et à la consolidation de la paix, gage de développement durable ». Pour Florence Marchal, « ce message du Secrétaire général répond parfaitement au thème national de la journée, développé par le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Coordonnateur résident, Coordonnateur humanitaire pour la République centrafricaine lors de la cérémonie officielle de célébration du 8 mars samedi dernier à Bangui ». Mohamed Ag Ayoya avait alors rappelé l’importance « d’un engagement commun : celui de reconnaître, de valoriser et de renforcer la place des femmes comme actrices incontournables de la paix, de la démocratie et du développement en Centrafrique », a souligné Florence Marchal.
« Les femmes, agents de paix, c’est exactement ce qui s’est passé vendredi dernier à Mboki, dans la préfecture du Haut-Mbomou où une marche pacifique, initiée par les autorités locales et soutenue par la MINUSCA, a mobilisé plus de 350 femmes », a déclaré Florence Marchal, précisant que cette marche a permis de « raffermir les liens entre les femmes et de renforcer la cohésion sociale dans la localité ».
Parmi les autres évènements organisés ou soutenus par la MINUSCA à l’occasion de la célébration de cette Journée, on peut retenir que, à Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, « près de 1 000 personnes ont échangé sur la promotion de l’autonomisation des femmes et leur engagement politique en vue des prochaines élections », a mentionné la porte-parole de la MINUSCA, complétant qu’à Berberati, plus de 500 personnes ont pris part à des discussions sur la promotion des droits des femmes, alors que le thème retenu à Ndele était celui de la parité hommes-femmes.
La porte-parole de la MINUSCA a également déclaré que plusieurs activités ont été organisées dans des établissements pénitentiaires du pays, à Berberati, Bimbo, Kaga Bandoro, Bambari, Paoua, Bouar, Bossangoa ou encore Bangassou, « ce qui a contribué à l’amélioration des conditions de détention tout en réaffirmant la dignité humaine des femmes incarcérées », a-t-elle mentionné.
Florence Marchal a également noté qu’à Bangui, vendredi, des femmes Casques bleus de la police de la MINUSCA et des Forces de sécurité intérieure centrafricaines ont mené une patrouille conjointe dans plusieurs quartiers de la ville.
Autre sujet abordé lors de cette conférence de presse, celui de la poursuite de l’appui de la MINUSCA au processus électoral en cours dans le pays alors que les opérations d’inscription sur le fichier électoral ont commencé mardi dans l’aire opérationnelle numéro 2. « La semaine dernière, la MINUSCA a facilité le déploiement par avion de 419 agents d'enregistrement des électeurs de Bangui vers les préfectures de l’aire opérationnelle 2. Elle a aussi escorté plus de 100 véhicules de l’Autorité nationale des élections, l’ANE, entre Bangui et la Basse-Kotto. La Mission a continué à soutenir les activités de sensibilisation et d'éducation civique de l’ANE. 41 activités touchant près de 2 400 personnes dont 42 % de femmes ont été organisées », a-t-elle avancé.
En outre, la Mission est également engagée sur le terrain aux côtés d’ONU-Femmes dans le cadre de la mise en œuvre du projet conjoint d’appui à l'augmentation du taux d'inscription des femmes sur les listes électorales en République centrafricaine. « 1 600 chefs de villages et de quartiers ont été déployés sur le terrain afin de servir de témoins pour l’inscription des électeurs qui ne disposent pas de pièces d’identité officielles. Selon les données collectées lors des opérations dans la phase 1, la majorité des nouveaux inscrits avait été enrôlée grâce à cette disposition », a précisé Florence Marchal, annonçant que des SMS sont actuellement diffusés aux abonnés des opérateurs téléphoniques centrafricains afin d’encourager l’inscription sur le fichier électoral, qui est une étape cruciale pour garantir le déroulement d’un processus électoral le plus inclusif possible.