La MINUSCA dénonce la création annoncée d’un nouveau groupe armé

6 sept 2017

La MINUSCA dénonce la création annoncée d’un nouveau groupe armé

La MINUSCA dénonce la création annoncée d’un nouveau groupe armé en Centrafrique, au moment où la plupart des groupes armés prennent part depuis fin août, à une opération-pilote du DDR et que des initiatives pour la paix sont mises en place sous le leadership des autorités nationales. « La MINUSCA a appris avec préoccupation l’annonce de la naissance d’un mouvement baptisé Rassemblement des Républicains. La MINUSCA rejette d’ores et déjà toute voie qui mènerait vers plus de violence. La solution à la crise passe par le dialogue”, a déclaré mercredi le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro.

Lors de la conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole a indiqué que les groupes armés doivent « cesser les hostilités, s’engager de bonne foi dans le Programme National du DDRR établi par le Président de la République et parvenir à un accord global de paix, dans le cadre de la feuille de route de l’Union africaine (UA) et de la communauté Sant’Egidio, sous le leadership des autorités ». A propos de l’opération-pilote du DDR, Monteiro a indiqué qu’à Bangui, « 87 combattants dont quatre femmes ont été enregistrés à ce jour, en vue de leur démobilisation et réintégration».  

Sur le plan sécuritaire, le porte-parole a fait part de l’intervention robuste des casques bleus de la MINUSCA, lundi à Bria, afin d’empêcher l’entrée dans la ville d’un nombre important d’éléments armés du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC). Le porte-parole a par ailleurs mis en garde contre les pressions exercées par des groupes armés, notamment dans le nord-ouest de la Centrafrique, sur des religieux. «Les responsables religieux, les plateformes religieuses ont un rôle important à jouer dans la promotion du vivre-ensemble et de la cohésion sociale dans les communautés”, a-t-il précisé. 

Le porte-parole est revenu sur l’appui de la MINUSCA et des partenaires de la Centrafrique au programme de restauration de l’autorité de l’Etat, réaffirmé mercredi par le Représentant spécial du Secrétaire Général, Parfait Onanga-Anyanga, lors d’un atelier. Selon le porte-parole, le Représentant spécial a souligné l’« urgence à se mobiliser pour la restauration de l’autorité et du fonctionnement de l’Etat. Le défi est sans doute de taille mais les enjeux sont si importants pour que tous les efforts nécessaires doivent être mobilisés pour y arriver. » Monteiro a également annoncé l’arrivée à Bangui, en début de semaine, du nouveau Représentant spécial adjoint du Secrétaire Général, Kenneth Gluck, pour assumer ses fonctions.

De son côté le porte-parole de la Force de la MINUSCA, lieutenant-colonel Côme Ndayiragije,  a fait savoir que dans les régions, la Force poursuit ses opérations de  protection des civils et continue d’escorter de nombreux convois à vocation humanitaire pour « permettre l’accès ȧ l’assistance humanitaire aux populations civiles, dont une partie importante vit dans des conditions déplorables dans des camps des déplacés ». « De jour comme de nuit, la force continue ses patrouilles et s’interpose entre les groupes armés là où éclatent des affrontements », a souligné le porte-parole.

Pour sa part, la porte-parole de la composante police de la MINUSCA, Oana Andreea Popescu, a souligné que le processus de finalisation du recrutement des 500 policiers et gendarmes se poursuit. « A l’issue des épreuves, 500 candidats ont été admis sur la liste principale et 184 sur la liste d’attente. L’arrêté interministériel qui officialise ces listes est signé et une campagne de communication sera menée ultérieurement par les autorités nationales pour aviser les candidats retenus, avant de préciser les dates d’incorporation dans les deux écoles, une fois celles-ci opérationnelles », a indiqué Popescu.