La MINUSCA dénonce les attaques à Damara et Bangassou et reste déterminée à protéger les civils des violences des groupes armés
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) condamne avec la plus grande fermeté les attaques lancées par les groupes armés contre les villes de Damara (Préfecture de l’Ombella-M’Poko) et Bangassou (Mbomou), respectivement samedi et dimanche. La MINUSCA souligne que toutes ces attaques interviennent dans un contexte de perturbation des élections du 27 décembre 2020 et se dit déterminée à protéger la population.
A Damara, des éléments armés membres des groupes alliés à l’ancien président centrafricain François Bozizé ont attaqué la ville samedi matin. Les FACA ont riposté aux tirs des assaillants provoquant la fuite de ces derniers tandis que les casques bleus de la MINUSCA ont multiplié les patrouilles dans la ville et sur les axes environnants. Les corps de huit éléments armés ont été retrouvés.
A Bangassou, les attaques ont commencé vers 5h30 avec des tirs à l’arme lourde contre le poste militaire des FACA. Les casques bleus de la MINUSCA sont immédiatement intervenus pour protéger les civils, sécuriser les autorités locales et poursuivent les patrouilles robustes. La Force sécurise également le camp des déplacés internes et a procédé à l’évacuation sur Bria de deux soldats FACA blessés. Les tirs ont cessé aux environs de 10h00 mais la situation reste tendue dans la ville. Les corps de cinq éléments armés ont été retrouvés.
La MINUSCA tient l’UPC, le MPC, le 3R, le FPRC, les anti-Balakas et l’ancien président François Bozizé comme responsables de ces attaques et des conséquences graves sur la population civile. Ces dernières attaques, qui viennent s’ajouter aux violences enregistrées dans la partie ouest de la République centrafricaine, ont notamment provoqué la fuite des civils et la suspension de l’assistance humanitaire destinée aux plus nécessiteux.
La MINUSCA réaffirme qu’elle reste résolument engagée à protéger la population civile ainsi que les autorités, dans le cadre de son mandat. Pour le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, « il ne fait aucun doute que toutes ces attaques s’inscrivent dans un contexte de perturbation des élections- avant, pendant et après les scrutins. Et
dans le cadre de la résolution 2552, la MINUSCA a un rôle de sécurisation des élections. Je réaffirme la détermination de la Mission à tenir cet engagement ».
La MINUSCA rappelle la déclaration du Secrétaire général des Nations unies, à travers son porte-parole, en date du 19 décembre 2020, condamnant l’escalade de la violence et appellant “tous les acteurs à cesser toute hostilité de manière urgente”. Le Secrétaire général demandait également la mise en oeuvre stricte de l’Accord de paix dont ils sont signataires. Pour la Mission, tous les groupes armés seront tenus responsables de leurs actions au regard des sanctions prévues dans l’APPR.