La MINUSCA est aux cotes des autorites centrafricaines pour contrer les ennemis de la paix
La Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) réaffirme son engagement aux côtés des autorités centrafricaines pour combattre les ennemis de la paix et aider à rétablir l’autorité de l’Etat partout sur le territoire. « La MINUSCA réitère son engagement dans la protection des civils et son soutien aux autorités du pays », a indiqué mercredi le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, au lendemain des violences qui ont frappé la capitale Bangui.
Lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, le porte-parole est revenu sur les différents incidents dramatiques de mardi, notamment sur les causes de celui à Fatima, 3e arrondissement de Bangui : « Tout est parti de cette provocation du groupe criminel d’un individu bien connu du PK-5 et dont la fin les activités criminelles est au centre de l’opération de la MINUSCA et des autorités nationales du 8 avril ». Le porte-parole a souligné que « ce qui s’est produit mardi fait sans doute partie tentatives de manipulation pour faire croire que le problème est religieux. Il n’est en absolument rien ». Il a rappelé la condamnation, par la MINUSCA, des attaques visant les civils innocents et les bâtiments religieux et de culte, ainsi que l’appel à la population de la capitale et de la Centrafrique en général, à éviter toute escalade sur des bases confessionnelles.
La MINUSCA a maintenu, ce mercredi, son dispositif sécuritaire déployé la veille à Fatima et aux points névralgiques de Bangui, en étroite collaboration avec les forces de sécurité intérieure. « Ce dispositif a fonctionné toute la nuit avec des patrouilles renforcées pour rassurer les populations et éviter des incursions et des actes de violence contre les civils innocents. Ce dispositif reste maintenu dans la capitale, notamment autour de PK-5 pour éviter toute tentative d’incursion, par les groupes criminels, dans les quartiers avoisinants », a-t-il ajouté.
Au cours de la conférence de presse, le porte-parole a également souligné que critiquer injustement les autorités nationales et s’en prendre à la MINUSCA, c’est faire le jeu des ennemis de la paix qui essaient de manipuler la population. « La MINUSCA joint sa voix à celle des autorités nationales, des partenaires réunis dans le G5+ et des entités religieuses pour appeler la population à ne pas céder à la manipulation de ces éléments et bandes armées qui essaient de jouer sur la fibre religieuse et diviser », a-t-il martelé.
Pour sa part, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, Lt-Col. Côme Ndayiragije, a rappelé les dispositions prises par la MINUSCA pour faire face à toute tentative du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) de descendre sur Bangui à partir de Kaga-Bandoro. « La Force a renforcé les mesures et utilisera tous les moyens mis à sa disposition par le Conseil de sécurité, y compris la force, pour empêcher cela ». Dans la préfecture de la Mambere-Kadei, sud-ouest de la Centrafrique, la Force poursuit l’opération visant à expulser les éléments du groupe Siriri, dans le cadre de son mandat de protection des civils et de réduction de la présence et la menace des groupes armés, a ajouté le porte-parole.
Au cours de la conférence de presse de mercredi, l’ONG Child Soldiers International, partenaire de la MINUSCA à travers l’unité Protection de l’enfant, a présenté les grandes lignes du projet de prévention de recrutement d’enfants en Centrafrique, qui est lancé cette semaine à Bangui. Selon sa chargée de programme, Sandra Olsson, d’importants « progrès ont été réalisés ces dernières années pour mettre fin au phénomène des enfants associés aux groupes armés » dans le pays. « Cependant le recrutement persiste et des milliers d’enfants centrafricains subissent toujours cette violence qu’est l’enrôlement dans les groupes armés », a regretté cette responsable.
Le projet de prévention de recrutement d’enfants sera marqué par la distribution, à une quarantaine d’acteurs de la protection de l’enfance, de 2.000 exemplaires du manuel « Un enfant n’est pas un soldat - Comment prévenir le recrutement et l’utilisation d’enfants par la force dans les groupes armés en RCA ». Cet outil en français et sango a été publié grâce à la contribution du Gouvernement centrafricain, de la MINUSCA, de l’UNICEF, de Child Soldiers International et d’autres partenaires.