La MINUSCA mène des actions clés en faveur de la paix dans la Vakaga

25 sept 2024

La MINUSCA mène des actions clés en faveur de la paix dans la Vakaga

Alors que la Journée internationale de la paix a été célébrée le 21 septembre, la conférence de presse hebdomadaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a été largement consacrée aux activités menées par la Mission en faveur de la restauration de la paix en République centrafricaine. 

Rappelant que la MINUSCA est l’un des acteurs œuvrant pour la paix en République centrafricaine (RCA) en appui aux autorités centrafricaines, la porte-parole Florence Marchal a rappelé que « ce soutien s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix l’APPR-RCA et de sa feuille de route de Luanda qui est l’une des priorités du mandat de la MINUSCA ».

La porte-parole a détaillé plusieurs actions clés menées par la MINUSCA en soutien aux autorités centrafricaines dans la Vakaga. Florence Marchal a rappelé, qu’en janvier dernier, la Mission avait ouvert une base temporaire opérationnelle à Am-Dafock, ville située à la frontière avec le Soudan, ce qui a contribué au renforcement de la sécurité de la localité tout en créant les conditions nécessaires au déploiement des forces armées centrafricaines (FACA), répondant ainsi aux besoins de protection de la population. « Trois mois plus tard, un camp militaire des FACA a pu être établi en avril 2024 avec l’appui logistique de la MINUSCA, qui soutient également les rotations régulières des soldats », a-t-elle déclaré, ajoutant que, entre les 19 et 20 septembre dernier, la Mission a affrété un vol spécial pour transporter 34 soldats de Birao vers Am-Dafock et 26 de Am-Dafock vers Birao.

En avril, 30 ex-combattants ont déposé volontairement les armes dans plusieurs localités de la préfecture, dans le cadre de l’exécution du programme désarmement, démobilisation, réintégration (DDR) mis en œuvre par l’unité d’exécution de programme national du DDR (UEPNDDR) avec le soutien de la MINUSCA, a fait valoir Florence Marchal. D’après cette dernière, dans le cadre de son programme de réduction de la violence communautaire (CVR), la MINUSCA a formé 700 jeunes entre septembre 2023 et août 2024 afin de faciliter leur insertion sociale et professionnelle.

Par ailleurs, la porte-parole de la MINUSCA a souligné que la prévention des conflits est également au cœur des interventions de la Mission non seulement dans la zone, mais aussi sur l’ensemble du territoire avec un soutien technique et logistique apporté aux Comités locaux de paix et de réconciliation (CLPR) et aux Comités de mise en oeuvre préfectoral (CMOP).

Au cours de cette conférence de presse, la porte-parole de la MINUSCA est revenue sur les activités organisées à travers la République centrafricaine pour célébrer la Journée internationale de la paix. La porte-parole a indiqué que le Gouvernement avait choisi de célébrer cette journée à Bambouti afin de marquer le retour à une vie normale dans cette sous-préfecture du Haut-Mbomou, qui début mai, était vidée de la majorité de ses habitants en raison de l’insécurité qui y régnait. « Depuis, la MINUSCA a installé une base militaire et, ensemble, avec les fonds, agences et programmes des Nations Unies et les autorités locales, elle met en œuvre des projets visant à faciliter l’accès aux services sociaux de base et à restaurer l’autorité de l’Etat ». La porte-parole a également annoncé que la cérémonie de Bambouti avait été marquée par « la mise en place du Comité local de paix et de réconciliation, une installation qui marque un pas supplémentaire vers le retour progressif de la paix dans cette région de l’est de la Centrafrique. »

Toujours dans le cadre de la célébration de cette journée, Florence Marchal a précisé qu’à Bangassou les jeunes ambassadeurs de la paix ont véhiculé des messages promouvant le vivre-ensemble dans la région du Mbomou. A Bria, des conférences-débats ont été organisées dans plusieurs localités sur le thème « Paix, Femmes et Elections », rappelant l’importance de la participation des femmes aux élections en tant qu'électrices et candidates. A Kaga Bandoro, les discussions ont porté sur la promotion de la culture de la paix et la gestion apaisée de la transhumance et les défis qui en découlent. Enfin à Bangui une table ronde a été organisée par le Ministère de l’action humanitaire et de la réconciliation nationale sur le thème « Les élections locales, inclusives et pacifiques comme facteur d'une paix durable dans la Région de Bas-Oubangui ».

PDF iconVerbatim de la conférence de presse du 25 septembre 2024