La MINUSCA participe au prochain Comité de suivi de l’Accord de paix axé notamment sur la question des violations

15 jan 2020

La MINUSCA participe au prochain Comité de suivi de l’Accord de paix axé notamment sur la question des violations

 

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) participe à la 7eme session du comité exécutif de suivi de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA), prévue le 20 janvier à Bangui, au cours de laquelle la question des violations du texte sera discutée. “En sa qualité de facilitateur de l’Accord de paix, la MINUSCA participera aux travaux”, a indiqué mercredi le porte-parole de la Mission.

 

Lors de la conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole a indiqué que “les violations, y compris les récentes commises par l’UPC mais aussi d’autres signataires” seront abordées par les participants à la rencontre du CES, en rappelant que l’une des missions de cet organe est d’évaluer la mise en œuvre des engagements par les parties. Le porte-parole a également rappelé l’importance de l’Accord de paix dans la résolution de la problématique des groupes armés en défendant son appropriation par la population centrafricaine.

 

La situation à Alindao, après les violences du 9 janvier dernier, a été également abordée avec le rappel du communiqué de presse de la MINUSCA qui met en garde l’UPC contre la violation répétée de l’Accord de paix.  “Une semaine après les violences ayant occasionné deux morts et huit blessés, la situation est calme dans la ville d’Alindao malgré une tension persistante tandis que les casques bleus poursuivent les patrouilles. Quelques 400 déplacés se trouvent encore dans la base des casques bleus”, a-t-il ajouté.

 

Par ailleurs, le porte-parole de la MINUSCA a rejeté les accusations de partialité portées par les groupes armés du FPRC, de l’UPC et le MPC, tous signataires de l’APPR-RCA, dans un mémorandum adressé aux garants le 13 janvier dernier. En ce qui concerne la Force, le porte-parole a annoncé que, conformément au mandat de la Mission, une formation sera réalisée dans les prochains jours afin de renforcer les capacités des unités de la Force de la MINUSCA en matière de guidage aérien. Cette formation prévoit entre autres un exercice d’entraînement de la Force de la MINUSCA avec l’usage des avions de chasse français, à proximité de Bangui. « Cet exercice est un moyen pour la MINUSCA d’être mieux préparée pour d’éventuelles opérations en s’assurant que les avions puissent intervenir dans de bonnes conditions », a-t-il expliqué.

 

Au sujet de la situation des droits de l’homme, il a fait savoir qu’entre le 9 et le 15 janvier, la MINUSCA a documenté 13 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 18 victimes. Ces violations ont été commises par les groupes armés du FPRC, de l’UPC et du MLCJ, principalement dans les préfectures de la Haute-Kotto et de la Ouaka.

 

De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Commandant Issoufou Aboubacar Tawaye, a fait savoir que « dans le cadre de la sécurisation du PK5, l’ensemble des bases des ex groupes d’autodéfense – au nombre de 13 -, ont été démantelées ». Il a par ailleurs souligné que les patrouilles de sécurisation ont lieu tous les jours dans cette zone afin d’assurer la sécurité des civils, ajoutant que le stockage et la sécurisation de l’armement de la zone devraient commencer rapidement. Sur le même sujet, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, le Capitaine Léo Franck Gnapié, a souligné que le commissariat du 3e arrondissement, entièrement réhabilité et équipé par la MINUSCA, se prépare à accueillir les Forces de sécurité intérieure. « En ce moment, les autorités nationales travaillent à la sélection et la formation de ces policiers qui y seront déployés », a-t-il dit.

 

Enfin sur la situation dans la ville d’Alindao, le Capitaine Franck Gnapié a souligné que suite aux incidents du 9 janvier, la Police de la MINUSCA se prépare à y envoyer une équipe de police technique et scientifique et des enquêteurs. « Cette équipe sera accompagnée par les collègues des sections Justice et Affaires pénitentiaires et Droits de l’Homme de la MINUSCA pour la prise en charge du volet judiciaire », a-t-il conclu. Sur PK5, il a annoncé le début ce mercredi d’une “campagne de sensibilisation à l’endroit des diverses couches de la population afin d’expliquer aux populations le travail de proximité y compris les patrouilles qui seront conduites dans le quartier afin d’obtenir leur pleine adhésion”.