La MINUSCA réhabilite le Commissariat et la Brigade fluviale du port à Bangui

10 juil 2015

La MINUSCA réhabilite le Commissariat et la Brigade fluviale du port à Bangui

Le jeudi 09 juillet 2015 a vu l’inauguration, à Bangui, des bâtiments réhabilités du Commissariat et de la Brigade fluviale du port par la MINUSCA, notamment dans le cadre des projets à impact rapide (QIPs). C’était au cours d’une cérémonie organisée dans les locaux de ladite Brigade qui a réuni diverses personnalités, parmi lesquelles le Directeur de cabinet au Ministère de de la sécurité, de l’immigration et de l’émigration, Georges Anibië, le Maire de la ville de Bangui, Mme Yacinthe Wodobodé, le Commissaire de la Police de la MINUSCA, Luis Miguel Carrilho, ainsi que les directeurs généraux de la Gendarmerie et la Police, entre autres.

De par leur vocation, en effet, la Police et la Brigade fluviale veillent principalement sur tous les mouvements autour et sur le fleuve Oubangui, dont les mouvements migratoires vers ou en provenance de la République Démocratique du Congo (RDC) voisine. Des déplacements souvent synonymes de banditisme ou de commerce frauduleux.

Malheureusement, la vétusté des bâtiments les abritant et l’insuffisance de moyens matériels avaient un impact direct sur les conditions de travail de la Police et la Gendarmerie. Une des conséquences de la crise que traverse le pays. Le présent projet a donc pour objectif de renforcer leurs capacités opérationnelles.

Financés par la MINUSCA à hauteur de 24.623.698 FCFA et mis en œuvre par l’Association des Femmes Juristes de Centrafrique (AFJC), qui en est aussi l’initiatrice, les travaux ont consisté en la réfection et l’aménagement des bureaux de Brigade fluviale et du Commissariat spécial du port fluvial, et la fourniture de divers équipements (trois ordinateurs de bureau, trois imprimantes, trois onduleurs, 11 placards, 20 chaises rembourrées et deux tables). Les travaux ont démarré le 8 avril 2015 et ont pris fin ce 9 juillet (3 mois).

Comme le souligne Mme Blandine Songlema Yakoza, présidente de l’AFJC, ce projet rendra efficaces et opérationnels les agents de la Police et de la Gendarmerie dans leurs efforts quotidiens pour sécuriser la voie fluviale. Ce qui permettra de sauver les vies humaines, assurer le contrôle des migrants sur le fleuve Oubangui, améliorer les conditions des personnes en garde à vue, de travail des agents et restaurer l’Etat de droit sur les frontières du fleuve Oubangui.

« En répondant favorablement à la demande de l’AFJC, la MINUSCA prouve sa détermination à renforcer l’autorité de l’Etat, un des piliers principaux du mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité en vue du soutien au processus de stabilisation en Centrafrique», fait valoir le Commissaire de la Police de la MINUSCA. Et d’ajouter que le présent projet s’inscrit dans un ensemble d’initiatives visant à accompagner les institutions de l’Etat dans la reprise en main de ses prérogatives coercitives dans l’optique d’un retour définitif à la paix et la cohésion sociale en Centrafrique.

Occasion pour le commissaire Carrilho de lancer un appel à la collaboration de la population vis-à-vis de la Police et la Gendarmerie via le partage d’informations affectant l’évolution continue de l’Etat de droit. « Je suis convaincu qu’une étroite collaboration entre les autorités nationales, les forces de sécurité intérieure, la population centrafricaine et les forces internationales, cette dynamique va se maintenir (…) dans le sens du retour à la sécurité et stabilité recommandées par le forum de Bangui. »

Dans son allocution, le Directeur de Cabinet au Ministère de de la sécurité, de l’immigration et de l’émigration, Georges Anibië, a vivement remercié la composante Police MINUSCA « pour les appuis multiformes qu’elle ne cesse d’apporter aux Forces de sécurité intérieure. » Et d’ajouter que « Ces différents actes témoignent que la communauté internationale s’attache à la RCA meurtrie par des crises militaro-politiques.» Il confie, par ailleurs que désormais, avec ces différents appuis, «nos forces de sécurité intérieure assumeront leur mission régalienne afin de restaurer l’autorité de l’Etat », avant de plaider en faveur de la bonne utilisation de ces bâtiments réhabilités, dans l’intérêt général de la nation.