La MINUSCA œuvre à la sécurisation du processus électoral centrafricain

8 juil 2015

La MINUSCA œuvre à la sécurisation du processus électoral centrafricain

 La sécurisation du processus électoral a été au cœur du point de presse de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), animée mercredi 8 juillet 2015 par le Commissaire de la Police de la Mission (UNPOL), Luis Carrilho.

La tenue d’élections apaisées, libres, honnêtes, transparentes et ouvertes à toutes et à tous est un défi majeur à relever, a indiqué Luis Carrilho avant d’annoncer que la police de la MINUSCA a mis en place un plan de sécurisation du processus électoral conjoint et coordonné avec toutes les parties prenantes couvrant toutes les phases des scrutins à venir.

A en croire le Commissaire Carrilho, d’ores et déjà, 48 policiers et gendarmes ont reçu la formation des formateurs sur la sécurisation des élections et les sites d’enregistrement sont sécurisés, a-t-il ajouté. La Police assure également la sécurisation du matériel électoral. Bien entendu, les bureaux de votes seront sécurisés le jour des élections pour assurer le bon déroulement du processus électoral, a-t-il précisé.

Le point de presse, a aussi été l’occasion pour le Commissaire Carrilho de lancer un appel aux Centrafricains, surtout les femmes, à aller s’enregistrer massivement. Il n’y a pas d’autre chemin vers la démocratisation, la stabilisation et la sécurisation que le processus démocratique a-t-il estimé. Il a, par ailleurs, demandé aux électeurs de faire preuve de patience et de calme surtout dans les centres où l’affluence est importante.

Dans le même registre, Luis Carrilho s’est réjoui de l’amélioration de la situation sécuritaire à Bangui caractérisée par la reprise des activités économiques, la conclusion heureuse de l’année scolaire et la tenue des examens de fin d’année. «L’un des défis majeurs à Bangui était la lutte contre la grande criminalité, notamment les meurtres et vols à main armée de véhicules » a-t-il dit. Depuis le début de l’année 2015, cette tendance a été considérablement infléchie. Cette accalmie va de pair avec l’évolution positive de la situation socio-politique après les consultations populaires à la base, puis le Forum de Bangui et enfin le démarrage du processus électoral. Au cours des six derniers mois, a-t-il relevé, sur 365 infractions, 171 ont été élucidées soit pratiquement la moitié des cas enregistrés.

Le Commissaire Carrilho a, à ce sujet, lancé un appel aux populations à collaborer davantage avec la Police en fournissant davantage d’information sur les auteurs de crime afin que justice soit faite. Au-delà du mandat de protection des civils, il a affirmé vouloir faire le lien entre la justice et la police.

En appui à la police centrafricaine et de la gendarmerie nationale, la MINUSCA intervient aussi dans le renforcement des capacités sur des thèmes tel que le traitement des victimes de violence basé sur le genre, de la circulation routière, et la sécurité électorale. Cet appui qui a pour objectif de crédibiliser la police et de la Gendarmerie se manifeste aussi par la collocation.

Au cours du premier trimestre 2015, six (6) projets à impact rapide ont permis de réhabiliter le commissariat spécial et la brigade du port fluvial, la Direction générale de la Police centrafricaine, le commissariat de police de Bria ainsi que la Brigade de Gendarmerie et la prison de Bria. Il en va de même pour les brigades motorisées et territoriales ainsi que et la compagnie de gendarmerie. Enfin, un programme de renforcement des capacités fonctionnelles (par la formation et l’équipement) de la compagnie de la circulation routière sera inauguré le 16 juillet 2015.

En plus de ces projets, la police de la MINUSCA apporte également son appui par la collocation dans les services de police aux commissariats et de gendarmerie de la ville de Bangui. Les policiers de la MINUSCA sont désormais présents à l’intérieur du pays, notamment à Bria, Bouar, Bossangoa et Kaga-Bandoro.