La MINUSCA réitère son soutien aux institutions judiciaires centrafricaines pour la lutte contre l’impunité

22 mar 2023

La MINUSCA réitère son soutien aux institutions judiciaires centrafricaines pour la lutte contre l’impunité

Bangui, le 22 mars 2023 - La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) réitère son soutien aux institutions judiciaires centrafricaines pour la lutte contre l’impunité dans le pays, conformément à son mandat. « La Mission va continuer à concourir au renforcement de l’indépendance de la justice et à renforcer les capacités et l’efficacité de l’appareil judiciaire, ainsi que l’efficacité et la responsabilité du système pénitentiaire, notamment en fournissant une assistance techniques aux autorités centrafricaines pour ce qui est d’identifier les responsables de crimes constituant des violations du droit international humanitaire et des violations des droits de l’homme et des atteintes à ces droits commis sur le territoire centrafricain, de mener des enquêtes et d’engager des poursuites », a dit le porte-parole par intérim de la MINUSCA, Guy Karema, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA, mercredi, à Bangui.

Le porte-parole Guy Karema a par ailleurs signalé qu’en date du 18 mars dernier, lors d’une opération menée conjointement avec les Forces de sécurité intérieure (FSI) centrafricaines, la Force et la Police de la MINUSCA avaient procédé à l’arrestation du « Général » Hussein Damboucha, commandant régional du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et membre de la Coalition des Patriotes pour le Changement. « La lutte contre l’impunité est une condition indispensable à la consolidation de la paix et à la réconciliation nationale », a martelé Guy Karema, ajoutant qu’« il appartient à présent à la justice centrafricaine de se saisir du cas et d’organiser son procès ».

Répondant à une question d’un journaliste, Guy Karema a déclaré que la MINUSCA a été choquée en apprenant le meurtre de neuf ressortissants chinois dans le chantier minier de Chimbolo, près de Bambari (Centre), condamnant « avec la plus grande fermeté cet acte ignoble contre des ressortissants chinois présents en Centrafrique dans le cadre de leur travail ». Toujours dans l’optique de la lutte contre l’impunité dans le pays, Guy Karema a affirmé que « la MINUSCA reste disposée, dans le cadre de son mandat, à travailler avec les autorités centrafricaines pour que ces meurtres ne soient pas impunis ».

 

Le porte-parole par intérim de la Police de la MINUSCA, l’adjudant-chef Casimir Nagalo, a souligné, pour sa part, que les Unités de Police constituées restent engagées dans différentes opérations pour la protection des civils, sur l’ensemble du territoire centrafricain, aux côtés des FSI. En outre, la Police des Nations Unies continue de renforcer les capacités des éléments FSI, conformément au mandat de la Mission. « Le 20 mars, l’UNPOL a procédé au lancement de deux formations au profit de 60 FSI. Il s’agit d’une formation sur la collecte et l’exploitation du renseignement à l’Ecole nationale de Police, à Bangui, et d’une autre en police de proximité à l’ex-Maison des Jeunes de Paoua. Tout ceci dans le but de rendre la Police et la Gendarmerie centrafricaines plus professionnelles et au service des populations », a indiqué l’adjudant-chef Casimir Nagalo.

 

De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, constatant une situation sécuritaire relativement calme dans le pays, a fait savoir que les Casques bleus ont accentué leurs patrouilles robustes à travers le territoire afin d’entraver davantage la liberté de manœuvre des groupes armés et ainsi renforcer la protection des civils. « L’attention sera particulièrement focalisée sur la situation sécuritaire du triangle nord : Ouanda-Djallé – Ouadda – Sam-Ouandja. Les unités de la Force poursuivent le maillage du territoire centrafricain par une présence plus accrue au sol et à travers des patrouilles et des surveillances aériennes », a déclaré le lieutenant-colonel Ouédraogo.

 

Revenant en détails sur l’état sécuritaire des différentes régions, le lieutenant-colonel Ouédraogo a indiqué que « dans l’ Ouest, les Casques bleus bangladais ont effectué une patrouille de longue distance de Beloko à Ndiba, suite à des informations faisant état de la présence d’éléments armés. Dans l’Est, le contingent marocain a fourni une escorte sécuritaire à l’organisation internationale des migrations, de Bangassou à Bakouma. Du coté de Sam-Ouandja, les Casques bleus rwandais maintiennent une vigilance accrue, surtout depuis les actions conjointes qui ont permis l’arrestation d’un leader du FPRC ».