La première visite diplomatique à Kaga bandoro salue les progrès réalisés dans la Nana-Gribizi
A Kaga Bandoro chef-lieu de la préfecture de la Nana Gribizi, gouvernement et Nations Unies apprécient les progrès réalisés dans le processus de paix et de réconciliation, promettent de soutenir la participation des femmes aux élections locales, a indiqué ce mercredi le porte-parole intérimaire de la Mission, Joël Ndoli Pierre, rappelant les propos de la Cheffe de la MINUSCA lors de la visite diplomatique à Kaga-Bandoro, chef-lieu de la Préfecture de Nana-Gribizi, le 3 octobre dernier. En réponse aux préoccupations des représentantes des femmes qui ont regretté leur faible représentativité dans les instances décisionnelles au niveau local. Valentine Rugwabiza, a informé « qu’en partenariat avec ONU-Femmes et le Gouvernement centrafricain, la Mission allait apporter son soutien programmatique à l’enregistrement des femmes sur le fichier électoral ».
Composée de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, des diplomates accrédités à Bangui, du ministre de la Communication et des médias, Porte-parole du Gouvernement, Maxime Balalou, et du Ministre des petites et moyennes entreprises, Ministre résident de la Nana-Gribizi, Hyppolite Jean Paul Ngate Robard. L’objectif de cette mission était de permettre aux diplomates de « s’imprégner davantage des réalités locales, en échangeant avec les autorités et les populations sur les progrès réalisés dans le processus de paix, de réconciliation et de stabilisation dans la Nana-Gribizi ».
Lors d’une rencontre avec les membres du Comité de mise en œuvre préfectoral (CMOP) et d’autres leaders locaux, le ministre de la Communication et des médias, Porte-parole du Gouvernement, M. Maxime Balalou, membre de cette délégation, « a félicité les communautés de Kaga-Bandoro pour leur résilience et leur contribution collective au retour de la paix ». Par ailleurs les autorités locales quant à eux, ont « salué le travail effectué en partenariat avec la MINUSCA et l’équipe des Nations Unies, en se félicitant entre autres de la mise en place de projets de formation et d’activités génératrices de revenus », a dit le porte-parole intérimaire.
Enfin, les membres du corps diplomatique ont unanimement salué les progrès réalisés grâce à la collaboration entre le Gouvernement centrafricain et les Nations Unies. L’Ambassadeur du Cameroun, son Excellence Nicolas Nzoyoum, a exprimé sa satisfaction de constater le retour de l’autorité de l’État et la revitalisation des activités économiques à Kaga Bandoro, 13 ans après sa dernière visite dans cette localité. Il a souligné que « la paix est revenue, on le sent, les gens le disent, et c’est le premier acquis sans lequel on ne peut rien faire de plus ».
Invités au cours de cette conférence de presse hebdomadaire, la ministre de la Promotion du genre, de la protection de la femme, de la famille et de l’enfant, Madame Marthe Augustine Kirimat, ainsi que Salvator Nkurunziza, Représentant pays de l’ONU Femmes en République Centrafricaine. Tour à tour, ils ont évoqué la participation des femmes aux élections locales et présentés le Projet conjoint d’appui à l’enregistrement des femmes et des jeunes femmes sur la liste électorale en République Centrafricaine, porté par le Gouvernement – MINUSCA – ONU Femmes.
Prenant la parole, la ministre de la Promotion du genre, de la protection de la femme, de la famille et de l’enfant, Madame Marthe Augustine Kirimat a fait savoir que depuis la promulgation de la loi 16 004 du 24 novembre 2016
instituant la parité entre les hommes et les femmes, un long chemin a été parcouru et des mesures ont été prises pour assurer la représentativité des femmes au sein des instances de gouvernance locale à travers le cadre normatif du nouveau code électoral.
« Les élections locales de 2025 constituent une étape majeure dans la consolidation des acquis démocratiques de notre pays à travers le cadre normatif fixé par le nouveau code électoral. Ceci constitue une opportunité et une chance à la fois pour l’engagement des femmes dans la vie publique locale mais aussi pour la qualité et l'efficacité des actions qu’elles contribueront à mettre en œuvre », a dit la Ministre Marthe Augustine Kirimat.
Pour le Représentant pays de l’ONU Femmes en République Centrafricaine, Salvator Nkurunziza, l’organisation des élections locales, trente-six (36) ans après celles de 1988 porte entre plusieurs enjeux, celui de l’amélioration de la participation politique des femmes et l’émergence d’un véritable leadership féminin à la base.
En effet, le mode de scrutin des listes paritaires, consacré par le code électoral aidera à l’amélioration de la participation politique des femmes et à l’émergence d’un leadership féminin à la base. Les femmes centrafricaines devront saisir l’opportunité d’être mieux représentées dans les Conseils municipaux ; ce qui améliorera l’équilibre entre les sexes dans les instances de prise de décisions.« les élections locales peuvent constituer une véritable opportunité d’accès des femmes au pouvoir de décision et à la gouvernance locale en République centrafricaine, ont indiqué des organisations féminines nationales partenaires des Nations Unies, tout en soulignant que la participation de la Centrafricaine à la vie publique et politique demeure un défi majeur à relever ».
Il rappel, par ailleurs que l’objectif du Projet d’appui à l’accroissement du taux d’inscription des femmes et des jeunes femmes sur la liste électorale en République Centrafricaine est de contribuer à l’atteinte de la parité 50/50 entre les hommes et les femmes inscrites sur la liste électorale à l’issue des opérations de révision du fichier électoral, soit l’équivalent d’environ 500 000 nouvelles femmes inscrites.
Quant au Chef de la division des affaires électorale la MINUSCA, Arsène Gbaguidi, il a évoqué la résolution 2709 qui donne mandat à la Mission de soutenir les autorités centrafricaines dans l'organisation d'élections locales inclusives, libres, transparentes et crédibles. Il a souligné l’engagement de la mission à soutenir des élections locales inclusives en finançant à hauteur de 400 000 $ ce projet visant à augmenter la participation des femmes en tant que candidates ou électrices aux prochains scrutins.