La Représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe de la MINUSCA salue le retour des groupes armés 3R et UPC dans le processus de paix en République centrafricaine

30 avr 2025

La Représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe de la MINUSCA salue le retour des groupes armés 3R et UPC dans le processus de paix en République centrafricaine

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la République centrafricaine et Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, a salué la décision des dirigeants des groupes Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R) et Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) de réintégrer l'Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA), soulignant que la Mission suit avec « attention ces développements encourageants » et réaffirme « qu’un retour vers l’APPR est la seule voie vers une paix durable ». L’annonce a été faite ce mercredi par la porte-parole de la MINUSCA, Florence Marchal, au cours de sa conférence de presse hebdomadaire de la Mission à Bangui.

Florence Marchal a également rappelé que l’une des tâches prioritaires confiées à la MINUSCA par le Conseil de sécurité des Nations Unies étant « d’appuyer le processus de paix », la Mission ne pouvait que se féliciter de toute initiative ou déclaration visant à faire taire les armes et à ramener l’ensemble de ses signataires dans l’Accord de paix de 2019 et la feuille de route de Luanda de 2021. La porte-parole a souligné que « conformément à notre mandat, nous [la MINUSCA] sommes disponibles pour faciliter la mise en œuvre de cet accord, une fois que ses modalités auront été définies par ses signataires ».

La porte-parole de la Mission a ensuite présenté plusieurs réalisations de la MINUSCA en soutien à la stabilisation en cours en République centrafricaine. « Plusieurs ponts viennent d’être réhabilités ou réparés par la MINUSCA dont celui de Zaorosango, situé à 45 kilomètres de Carnot, dans la préfecture de la Mambéré, ce qui permet de désenclaver la sous-préfecture de Gadzi, celui de Bornou à Bria dans la préfecture de la Haute-Kotto et, enfin, dans le cadre du plan de stabilisation de la Yadé, neuf ponts permettant de relier Bocaranga aux principales villes de la préfecture de la Ouham-Pendé dont Ndim. Le dernier pont permettant l’accès à Ngoutéré sera finalisé et opérationnel dans les prochains jours. La remise en état de ces ponts contribue non seulement à l’amélioration de la mobilité mais également au renforcement de la sécurité des populations qui deviennent ainsi plus facilement accessibles. »

Dans le domaine du soutien à la justice et de la lutte contre l’impunité, la MINUSCA a soutenu la semaine dernière l’organisation de journées portes ouvertes dans les tribunaux de première instance de Bambari, Bouar et Bria. Selon Florence Marchal, « l’objectif était d’expliquer et de discuter le rôle de la justice et de son fonctionnement à des publics variés : fonctionnaires, représentants des communauté locales et collégiens. Des visites guidées des tribunaux et la distribution de dépliants ont complété les échanges ».

La porte-parole de la MINUSCA s’est aussi félicitée de la signature par les Ministères de la justice et de la santé publique de la République centrafricaine, le 23 avril 2025, d’un arrêté conjoint établissant le Comité interministériel mixte sur la santé des détenus, connu sous le nom de Comité Paritaire. « Cet arrêté marque une avancée majeure dans la mise en œuvre de la Politique nationale de santé des détenus, adoptée en 2019, grâce à un plaidoyer soutenu et à l'engagement technique de la MINUSCA. La création de ce Comité vise à combler une lacune cruciale en matière de gouvernance et de responsabilité dans le secteur de la santé pénitentiaire. » a-t-elle déclaré.

Enfin, la porte-parole de la MINUSCA a annoncé que la Journée mondiale de la liberté de la presse sera célébrée le 3 mai de cette année sur le thème : Informer dans un monde nouveau – L’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias. La porte-parole a partagé quelques extraits du message du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, lequel rappelle que « le journalisme libre et indépendant est un bien commun essentiel [qui] est l’épine dorsale de la transparence, de la justice, de l’égalité et des droits humains [et que] partout, les journalistes doivent pouvoir informer librement, sans crainte ni parti pris. (…) L’intelligence artificielle peut favoriser la liberté d’expression – ou l’étouffer. Les biais algorithmiques, les mensonges purs et simples et les discours de haine sont autant de mines disséminées sur l’autoroute de l’information. Pour les désamorcer, rien de tel que des informations factuellement exactes et vérifiables. »

___

Florence Marchal
Porte-parole & Cheffe adjointe / Spokesperson & Deputy Chief
Service de la communication stratégique et de l’information publique / Strategic Communication and Public Information Service

M: +236 75 98 17 13 | Extension : (173) 5548 marchalf@un.org
MINUSCA/Bangui, RCA / CAR
www.minusca.unmissions.org/