Le Chef de la MINUSCA: «La priorité aujourd’hui ce sont les forces de sécurité intérieure»

6 nov 2015

Le Chef de la MINUSCA: «La priorité aujourd’hui ce sont les forces de sécurité intérieure»

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, estime que la priorité actuelle est le renforcement des forces de sécurité intérieure (FSI) centrafricaines pour répondre aux défis sécuritaires actuels, tout en précisant que la question des Forces armées centrafricaines (FACA) devra se faire dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité (RSS) dans le pays.

Le Représentant spécial et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) s’adressait mercredi à la presse, au lendemain d’un discours à la nation du Chef de l’Etat de la Transition, Catherine Samba-Panza, qui a demandé que les forces armées, la gendarmerie et la police puissent se joindre aux forces internationales, y compris la Minusca pour combattre la violence qui frappe Bangui depuis une semaine.
Onanga-Anyanga a affirmé que «la demande du chef d’Etat de la transition a été bien reçue par les Nations Unies» et qu’elle avait été communiquée à la Présidente du Comité des sanctions à New York, concernant le renforcement des FSI.

«Les autorités nous ont également fait part de leur volonté de faire en sorte que l’effort conjoint qui va être mené le soit prioritairement avec les forces de sécurité intérieure, parce que les difficultés auxquelles le pays fait face aujourd’hui sont des difficultés de sécurité intérieure», a indiqué Onanga-Anyanga, ajoutant que des discussions techniques ont été déjà engagées avec les forces de sécurité intérieure sur «cette collaboration gendarmerie/police pour répondre à ce besoin de sécurisation de la ville de Bangui». 

Le Représentant spécial a souligné que le Comité des sanctions décidera sur la «demande précise» des autorités, tout en soulignant que le rôle des FACA, en ce moment de la crise, ne serait peut-être pas prioritaire puisque le pays ne fait face à aucune menace extérieure.

Pour Onanga-Anyanga, les FACA doivent d'abord se transformer en une force républicaine, ethniquement équilibrée, respectueuse des droits de l’Homme avant d’être réhabilitée.