Le Conseil de securite de ONU préoccupé par la situation en Centrafrique

4 mar 2020

Le Conseil de securite de ONU préoccupé par la situation en Centrafrique

Le Conseil de sécurité de l’ONU a fait part, le 27 février à travers une déclaration à la presse, de sa préoccupation par rapport à la situation sécuritaire en République centrafricaine, a indiqué mercredi, à Bangui, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, la Porte-parole par intérim de la MINUSCA, Mme Uwolowulakana Ikavi-Gbétanou. Et de préciser que cette déclaration fait suite à la présentation, par le chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, devant le conseil, le 20 février, du rapport du Secrétaire général sur la situation en République centrafricaine.

 

La Porte-parole par intérim de la MINUSCA a aussi souligné que les membres du Conseil de sécurité se sont félicités des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR-RCA), tout en appelant les acteurs politiques et la population à soutenir ledit Accord. « Les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné les violations de l'Accord de paix, ainsi que les violences perpétrées par des groupes armés dans tout le pays », a souligné Mme Ikavi-Gbétanou, qui a rappelé que les membres du Conseil n’excluent pas la possibilité d'appliquer des mesures, y compris des sanctions contre les parties en situation de non-respect au titre de l'Article 35 de l'Accord de paix.

 

Les membres du Conseil ont également invité les autorités à continuer de mettre en œuvre le Programme national de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR), tout en exhortant les groupes armés signataires à se joindre sans délai à ce processus, a-t-elle poursuivi.

 

La Porte-parole par intérim de la MINUSCA a rappelé que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont dénoncé « une récente campagne médiatique anti-MINUSCA et son personnel, tout en exhortant toutes les parties prenantes en RCA à cesser de mener des campagnes de manipulation susceptibles d'inciter à la violence contre la MINUSCA et son personnel ». Affaire dont elle a annoncé la fin : « Pour nous, le dossier est clos. Il est clos dans le sens où la requête du Ministre des affaires étrangères a été officiellement retirée, et à ce propos la MINUSCA remercie le Gouvernement pour cette issue heureuse. C’est aussi l’occasion pour nous de déplorer la campagne de diffamation qu’on a vécue ces derniers temps à travers les journaux, la presse en ligne et les médias sociaux ».

 

Répondant à une interrogation de la presse sur l’état actuel des relations entre le Gouvernement et la MINUSCA, la porte-parole a souligné qu’« elles sont au beau fixe ». Et d’ajouter qu’à ce propos, « le leadership de la MINUSCA a salué le sens de responsabilité et de sagesse du Président de la République et du Premier ministre, dans la gestion de cette crise, tout en se félicitant de l’excellence de ses relations avec le gouvernement de façon générale ».

 

Sur la situation des droits de l’homme, la Porte-parole a souligné qu’entre le 26 février et le 4 mars 2020, la MINUSCA a vérifié et documenté sur l’ensemble du pays, sept cas de violations ayant affecté au moins huit victimes. Elle a également informé de la tenue, du 21 au 26 février, d’une une mission à Zemio par la section des Affaires civiles de la MINUSCA à Bangassou, pour mener des séances de dialogues avec les communautés, en préparation à des séances de médiation pour la paix entre les communautés de Dembia, Zemio et Rafai, afin d’aboutir à un accord de cessation des hostilités entre les communautés de ces régions.

 

Du côté de la Force de la MINUSCA, son Porte-parole, le Commandant Issoufou Aboubacar Tawaye, a noté une situation sécuritaire relativement calme à travers le pays. Il a indiqué qu’afin de prévenir tout incident sur les civils, « la Force a mené un total de 4071 patrouilles dont 1230 nocturnes et a fourni 420 escortes sur le territoire centrafricain durant la semaine écoulée ». En dehors des activités militaires, la Force de la MINUSCA a mené plusieurs activités d’assistance à la population, en effectuant des distributions d’eau potable à la population à Bangui, de fournitures scolaires à Kaga-Bandoro et à des campagnes de consultation médicale à la population de l’Ouest du pays.

 

Pour sa part, le porte-parole de la Police, le Capitaine Leo Franck Gnapié, a fait valoir que la semaine écoulée a été marquée par la présentation du drapeau aux 1000 nouvelles recrues de la gendarmerie et de la Police centrafricaine au cours d’une double cérémonie respectivement à l’école de la gendarmerie puis à l’école de police le vendredi 28 février 2020, avec le soutien de la MINUSCA. « La police de la MINUSCA continuera d’apporter tout l’appui technique nécessaire pour la formation de ces nouvelles recrues de la Gendarmerie et de la Police dont la sortie officielle est prévue au mois de juillet 2020 », a-t-il indiqué.