Le gouvernement centrafricain et la MINUSCA entendent renforcer leur partenariat à travers des actions conjointes sur le terrain. Les deux parties ont partagé cette vision lors d’une conférence de presse animée par le ministre de la Communication et des médias et la cheffe de la MINUSCA, le 06 mars 2024 à Bangui. L'échange avec la presse a permis de faire la lumière sur des actions déjà menées ou envisagées par la Mission en appui au Gouvernement pour stabiliser le pays.

Plusieurs points ont fait l’objet de l’échange avec les journalistes : entre autres, l’extension de l’autorité de l’Etat et le déploiement des Forces de défense et de sécurité dans les régions. Mais aussi la question de la menace que constitue les engins explosifs et qui reste un défi majeur pour le gouvernement et la MINUSCA ainsi que la gestion des frontières en vue de lutter efficacement contre la prolifération des armes. 

Valentine Rugwabiza a expliqué avoir fait un « plaidoyer appuyé » auprès des membres du Conseil de sécurité concernant la menace des engins explosifs lors de la présentation du rapport du Secrétaire général sur la RCA, le 21 février 2024. « Depuis le premier incident en juin 2020, la MINUSCA en a enregistré 192 autres à ce jour, dont 147 dans le secteur Ouest, tuant 75 personnes, dont 57 civils, et en blessant 162 autres, dont 101 civils », a-t-elle indiqué, précisant que « les civils sont les plus affectés par ce phénomène ». 

Elle a également annoncé que depuis novembre 2023, 202 membres du personnel militaire centrafricain, dont 19 femmes, ont été formés par la MINUSCA et le Service de lutte anti-mines des Nations Unies ( l'UNMAS) pour réduire les risques liés aux engins explosifs.

Pour sa part, le ministre de la Communication et des media, porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, a évoqué des avancées significatives sur le plan sécuritaire même s’il note un certain nombre de difficultés. Maxime Balalou a souligné l’ « appui constant » de la MINUSCA au gouvernement pour ramener la paix dans le pays. “On ne peut pas faire le développement sans la paix, sans la sécurité c’est pour cette raison que nous allons passer à l’échelle supérieur dans le cas de notre coopération si agissante en luttant contre les mines.  Par ce que c’est une action qui risque, si on n’y prend pas garde de créer de véritables problèmes dans notre pays », a-t-il ajouté.

En marge de cette conférence de presse, la MINUSCA a remis un lot de matériel de communication et de bureau au ministère de la Communication