Le projet de la Maison des femmes de Ngoubi suscite de l'espoir

10 juil 2020

Le projet de la Maison des femmes de Ngoubi suscite de l'espoir

François Gombahi

Le jeudi 9 Juillet 2020, Ngoubi, village situé à 18 Kms sur l’axe Bria-Ippy était en fête. Motif : la pose de la première pierre de la Maison des femmes de la localité. 

La construction de cette future maison entièrement financée par la MINUSCA revêt une grande importance pour les femmes de la localité qui l'ont souhaitée de tous leurs vœux. «  Elle permettra dans un premier temps aux femmes de se mettre ensemble afin de produire elles-mêmes du savon pour encourager la population à se laver régulièrement les mains en cette période de pandémie de COVID-19. Ensuite cette activité va leur générer des revenus pour se prendre en charge »,  a expliqué le Chef de bureau par intérim de la MINUSCA Secteur Est, Jean Emile Nkiranuye qui en a precisé le volet cohésion sociale. « Cette maison doit être le creuset du vivre-ensemble, de la cohésion sociale et de la paix pour toutes les femmes de Ngoubi et de l’axe Bria-Ippy » , a expliqué Jean Emile Nkiranuye, en appelant ces femmes à étre « des actrices engagées contre l’ennemi commun, le COVID-19 ».

 L’ONG APADE, partenaire d'exécution du projet, est aussi engagée à soutenir les femmes dans la lutte contre la pandémie. Engagement qui s’est matérialisé par le don, en collaboration avec la MINUSCA, de kits de lavage de mains, de masques, et d’outils de sensibilisation (posters, banderoles, dépliants).

Représentant le Préfet de la Haute Kotto, Magloire Balepou a, avant de poser la première pierre de l’édifice, exhorté toute la population de Ngoubi au respect strict des mesures barrières contre le virus qui se propage. « Population de Ngoubi, le COVID-19 est une réalité et il tue. Dès aujourd’hui, je vous appelle à la responsabilité individuelle, car tout le monde est exposé » leur a-t-il conseillé. 

Visiblement heureuses, les femmes de Ngoubi attendent avec impatience, la livraison de leur maison qui leur permettra d’être autonomes. C’est le cas d'Antoinette Logosso qui pousse un ouf de soulagement: « C’est le premier projet qui vient nous soulager après les souffrances endurées pendant la crise ». La jeune femme qui souhaite vivement que cet édifice à naître leur ouvre entièrement les portes de l’autonomie.

A4P