Les activités civilo-militaires des casques bleus contribuent à améliorer les conditions de vie des communautés

14 juil 2021

Les activités civilo-militaires des casques bleus contribuent à améliorer les conditions de vie des communautés

La Force et la Police de la MINUSCA, en plus de la protection de la population civile, mènent des activités pour aider à améliorer les conditions de vie des communautés, notamment des campagnes médicales, des activités de formation aux métiers, des dons de matériels scolaires et la distribution d’eau potable. « Près de 5230 personnes ont pu bénéficier des campagnes médicales au cours des six derniers mois dans le pays. À Bangui, 1.622.750 litres d’eau ont été distribués à plus de 75.000 personnes depuis janvier », a indiqué le porte-parole de la Force, le Lieutenant-Colonel Abdoul Aziz Fall. De son côté, la porte-parole de la composante Police, Capitaine Mazalo Agba, a cité l’intervention de l’équipe médicale de l’unité de Police constituée du Congo, à la prison de Bambari où 25 patients ont été consultés, le 6 juillet.  

 

Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA, le porte-parole de la Force a indiqué que la Mission conduit ces activités dites « civilo-militaires », au profit des populations afin de contribuer « à améliorer les conditions de vie, l’environnement sécuritaire et le rétablissement de la paix de façon plus globale ». Il a cependant précisé que « ces activités mises en œuvre ne se substituent pas à l'action des acteurs humanitaires »

 

Concernant la remise en état des infrastructures, le porte-parole de la Force a indiqué qu’avec l’appui d’autres sections de la MINUSCA et du système des Nations Unies « plus de 1000 km de routes ont été réparées et 57 ponts réhabilités ou construits sur le territoire centrafricain entre juillet 2020 et juin 2021». Evoquant également la participation des populations à ces réalisations, le porte-parole militaire a indiqué que « la remise en état de ces infrastructures, au-delà de permettre une plus grande liberté de mouvement à la Force pour l’exécution de son mandat, facilite aussi l’acheminement de l’aide humanitaire, le retour des institutions et les déplacements des populations. » 

 

La porte-parole de la Police, la Capitaine Mazalo Agba, a par ailleurs, rappelé les visites du Chef de la composante Police, le Commissaire de Police Christophe Bizimungu, dans les unités de Police constituées de la Mauritanie et du Sénégal à Bangui, ainsi que de son adjoint, le Commissaire Divisionnaire Garba Habi, à Bouar. Ces visites ont pour but de « constater de visu les capacités opérationnelles, logistiques et les conditions de vie et de travail des UNPOLs». En ce qui concerne la lutte contre les actes de braquage à Bangui, la porte-parole a réitéré son appel à la population « pour alerter à temps les forces de sécurité intérieure, en vue d’une prompte intervention. Nous avons la ligne 1325 qui est opérationnelle 24h sur 24 »

 

Au cours du point de presse, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a annoncé la mission, les 15 et 16 juillet à Bruxelles, du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Mankeur Ndiaye, dans le cadre de ses contacts avec les Etats-membres et les organisations partenaires. Des rencontres sont prévues avec les représentants des Etats-membres de l’UE engagés sur la situation centrafricaine. Le porte-parole a également fait part de la tenue, le 12 juillet, par visioconférence, en présence du leadership de la MINUSCA, d’une réunion de la Configuration de la RCA de la Commission de Consolidation de la Paix des Nations Unies. « La MINUSCA se félicite de la participation des autorités centrafricaines à cette importante réunion », a-t-il dit, indiquant la participation des ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur ainsi que le président de l’Autorité Nationale des Elections (ANE).  

 

Le porte-parole est également revenu sur le tweet du Secrétaire général des Nations Unies, le 13 juillet, alertant sur la situation humanitaire en RCA, appelant à un cessez-le-feu pour sauver des vies et demandant le soutien au fonds humanitaire. Dans son tweet, le Secrétaire général écrit : « La crise humanitaire en République centrafricaine se détériore. Les travailleurs humanitaires ont besoin d’un accès sûr et sans entrave à la population. Un cessez-le-feu et un soutien financier accru sont cruciaux pour sauver des vies et répondre aux besoins humanitaires ». « La MINUSCA estime que l’interpellation du Secrétaire général contribuera à mobiliser davantage sur la crise humanitaire qui frappe le pays, en vue de sa résolution. La Mission appelle le Gouvernement à trouver une solution rapide à cette crise afin que les acteurs humanitaires puissent travailler en sécurité et sûreté et accéder aux populations », a indiqué le porte-parole.  

 

En ce qui concerne les droits de l’homme, il a indiqué que du 6 au 12 juillet, la MINUSCA a documenté 20 incidents et au moins 33 victimes. « Les auteurs présumés des abus, violations sont les groupes armés, les FACA et les autres personnels de sécurité », a-t-il précisé.