Les autorités administratives de l’Ombella-M’poko et de la Lobaye saluent l’effort de la MINUSCA pour une transhumance apaisée

17 avr 2024

Les autorités administratives de l’Ombella-M’poko et de la Lobaye saluent l’effort de la MINUSCA pour une transhumance apaisée

Le préfet de la Lobaye, Francis Bangue Doungoupou, et la secrétaire générale de la Préfecture de l’Ombella M’Poko, Julie Yandoba Kpongaba, ont salué l’appui de la MINUSCA dans la gestion des crises liées à la transhumance dans leurs localités. « A l’origine, la Lobaye ne connaissait pas la transhumance, car c’est une zone forestière. L’arrivée massive des éleveurs a perturbé la vie des agriculteurs. Le problème a été porté à l’intention de nos dirigeants et avec l’appui de la MINUSCA, la situation se stabilise », a déclaré le Préfet Francis Bangue Doungoupou, mercredi lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA.

Pour sa part, la secrétaire générale de la Préfecture de l’Ombella M’Poko, Julie Yandoba Kpongaba a déclaré que le soutien de la MINUSCA a empêché une crise il y a quelques temps. « Lors d’un passage des éleveurs, certains jeunes au niveau de Damara ont braqué leurs bœufs. Le sous-préfet de Damara a saisi le ministre de l’Administration du territoire. On a fait une descente avec la MINUSCA, qui a convoqué une réunion avec les jeunes de Damara qui se sont convenus à sécuriser les couloirs de transhumance, et en ce moment, il y a un apaisement », a-t-elle déclaré.

Intervenu lors de cette conférence de presse, la Cheffe de Bureau régional des Plateux et Bas-Oubangui de la MINUSCA, Seraphine Toe a déclaré que la Mission mène des initiatives au niveau local et au niveau du gouvernement en vue d’une transhumance apaisée. « Au niveau local, on a fait des sensibilisations et des descentes avec les sous-préfets pour apaiser les tensions qui existaient et qui pouvaient dégénérer. Et également, on a travaillé avec le ministère de l’élevage trouver un point focal pour toutes les questions de transhumance pour tous les plans et toutes les activités à mener sur le terrain », a-t-elle déclaré, soulignant que les efforts se poursuivent.

Par ailleurs, les deux autorités administratives ont fait part de leur satisfaction quant à l’appui de la MINUSCA dans la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation dans leur localité. « Depuis 2020 le Comité de mise en œuvre préfectorale (CMOP) a été mis en place et là encore nous avons bénéficié de l’appui de la MINUSCA pour mener nos actions sur le terrain, surtout les sensibilisations sur la question de cohésion sociale, du vivre ensemble et du DDR. Je pense que le cas de Mbaïki en ce qui concerne la cohésion sociale et du vivre ensemble est une réussite », a déclaré Francis Bangue Doungoupou.

Pour sa part, la secrétaire générale de la Préfecture de l’Ombella-M’Poko, Julie Yandoba Kpongaba souligne la nécessité de renforcer les activités des CMOP. « Avance la loi de découpage administratif de 2021, Ombella-M’Poko comptait 6 sous-préfectures. Les modifications apportées dans cette loi ont eu des répercussions sur l’organisation et le fonctionnement des CMOP. Cette structure doit désormais composer de ces 5 sous-préfectures. C’est pourquoi il est urgent et important de restructurer le CMOP de l’Ombella M’Poko », dit-elle, demandant le soutien de la MINUSCA.

Intervenu lors de cette conférence de presse, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro a déclaré que la Mission condamne fermement les « tueries ignobles » d’une trentaine de civils lors d’attaques perpétrées les 2, 13 et le 14 avril 2024 par des éléments armés  près de Zemio (Haut-Mbomou), Bakouma (Mbomou) et Bohong (Ouham-Pendé). « La MINUSCA présente ses condoléances aux familles des victimes et aux communautés affectées, et appelle les autorités compétentes à mener des enquêtes pour déterminer les responsabilités en vue de poursuites judiciaires appropriées. A cet effet, la Mission se tient sa disponible à apporter son soutien aux autorités nationales », a déclaré Vladimir Monteiro.

Par ailleurs, porte-parole de la Force de la MINUSCA, le lieutenant-colonel Bertrand Dakissaga a souligné que les unités déjà sur place à Zemio et plusieurs autres localités du Haut Mbomou conduisent quotidiennement des patrouilles pour sécuriser les axes.