Les autorités préfectorales et la MINUSCA multiplient les efforts pour le rétablissement de la sécurité dans la Vakaga
Les autorités préfectorales et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) multiplient les efforts pour le rétablissement de la sécurité dans la préfecture de la Vakaga (Nord-Est), dont la ville de Tiringoulou, a été dernièrement l’objet d’attaques des groupes armés.
« À la suite des récentes attaques des groupes armés à Tiringoulou, la Force de la MINUSCA s'est déployée sur le terrain et a mis en déroute les éléments des groupes armés, la situation est actuellement sous contrôle des FACA et casques bleus », a indiqué le Préfet de la Vakaga, le Lieutenant-Colonel Léonard Mbele, lors de la conférence de presse de la Mission, dans laquelle il est intervenu par visioconférence depuis Birao. Le Préfet de la Vakaga a, par ailleurs, rappelé que la « RCA est un pays souverain, membre des Nations unies, et quand elle a un problème, elle a le droit de demander le soutien des Nations unies, qui ont cette obligation de lui venir en aide ».
De son côté le chef de Bureau de la MINUSCA à Birao, Bessan VIKOU, a, pour sa part, reconnu que « la situation sécuritaire dans la préfecture de la Vakaga reste instable avec l'afflux continu de personnes déplacées en provenance du Soudan », indiquant qu’« à ce jour, 9.715 personnes ont été enregistrées par le UNHCR à Am-Dafock ». Toutefois, Bessan Vikou a, lui aussi, rassuré que la situation sécuritaire à Tiringoulou est complétement sous contrôle de la Force de la MINUSCA et les FACA. « L’état-major des FACA a décidé de renforcer l’effectif des FACA. La MINUSCA et les FACA continuent les patrouilles conjointes, la ville de Tiringoulou est revenue sous le contrôle des forces régulières FACA et MINUSCA », a-t’il confirmé.
En substance, le chef de Bureau de la MINUSCA à Birao a expliqué que l’état de collaboration entre la MINUSCA et les autorités préfectorales se trouve au beau fixe, expliquant que « la MINUSCA maintient un dialogue constant avec toutes les parties prenantes, question de maintenir un échange régulier des développements en matière de sécurité, et pouvoir assurer la protection des civils, conformément au mandat de la mission ».
Pour sa part, le porte-parole par intérim de la MINUSCA, Guy Karema, a annoncé que leSecrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a nommé le général de division Humphrey Nyone, de la Zambie, au poste de commandant de la Force de la MINUSCA, en remplacement du lieutenant-général Daniel Sidiki Traoré, du Burkina Faso, qui a achevé son mandat en République centrafricaine au mois de janvier dernier.
Par ailleurs, Guy Karema a informé que les autorités administratives du 3e arrondissement de Bangui ont réceptionné les locaux de l’Ecole Kina dont six salles de classe ont été rénovées et équipées par la MINUSCA. « Financée et mise en œuvre par le contingent rwandais de la MINUSCA pour environ 27 millions de FCFA, la réhabilitation de cette école va contribuer à donner un cadre idéal d’étude aux enfants et favoriser le retour des déplacés dans leur quartier d’origine », a-t’il dit.
Sur un autre sujet, Guy Karema, a fait savoir que la MINUSCA a facilité le retour par voie aérienne de neuf démobilisés à Sam Ouandja, et a transporté presque 2 tonnes de kits de matériel de réintégration socio-économique. « Ces kits ont été remis aux bénéficiaires après une formation professionnelle ayant duré six mois à Bria, dans le cadre du programme de réintégration socio-économiques des ex-combattants, mis en œuvre par le gouvernement centrafricain ».
Enfin, le porte-parole Guy Karema a indiqué qu’une vingtaine d’artistes ont participé, les 09 et 10 mai, à Bangui, aux séances de présentation du processus de mutualisation de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine et la Feuille de route de Luanda. « Ces séances s’inscrivent dans le cadre de la campagne de communication, initiée par la Primature centrafricaine et la MINUSCA, pour vulgariser le processus de paix au sein des différentes couches de la population. Les séances ont réuni une vingtaine d’artistes musiciens et dramaturges pour leur implication dans la vulgarisation du processus de paix », a-t’il précisé.