Les détenues de la Maison centrale Bimbo, formées en vue de leur réinsertion sociale  

5 déc 2022

Les détenues de la Maison centrale Bimbo, formées en vue de leur réinsertion sociale  

Grace Ngbaleo

Pour faciliter la réinsertion sociale des femmes détenues de la Maison centrale de Bimbo après leur peine, la MINUSCA a initié une formation en transformation artisanale de produits agro-alimentaires. La mise en œuvre de cette initiative au profit de 15 bénéficiaires a été sanctionnée par la remise de kits, le 25 novembre 2022, pour le démarrage d’activités génératrices de revenus.

Le projet dit « d’autonomisation des femmes détenues de Bimbo à travers la formation des formatrices en techniques et procédés de transformation des produits locaux », qui a duré 4 mois, a pour objectif de permettre aux bénéficiaires de continuer la production après leur sortie de prison. Il vise aussi à réduire la récidive et à briser le cercle vicieux qui fait obstacle à la réadaptation sociale des détenues remises en liberté.

C’est un devoir de réinsérer correctement les personnes libérées de prison dans leur milieu de vie sociale afin d’éviter la récidive, a déclaré Benjamin Dongombe, Régisseur de la Maison d’arrêt et de correction pour femmes de Bimbo.

« Il arrivera un jour ou vous toutes vous serrez libérez et vous aller vous réinsérées dans la société. C’est pour cela que je vous demande de prendre toute la période pendant laquelle vous êtes ici en prison pour apprendre tous les métiers que vous voulez », a déclaré pour sa part Leila Ben Othman, Chargée des Affaires pénitentiaires à la MINUSCA.

Quant à Kanté Aminata, cheffe de Mission à l’ONG ONYX, Expertise internationale, partenaire de mis en œuvre, elle a ajouté : « De ce fait nous demandons très sincèrement à ces femmes bénéficiaires des kits, d’être rigoureuses dans la gestion et dans l’entretien de ces kits ; d’être transparentes dans le partage des bénéfices qui seront générés ».

Pour les bénéficiaires, cette connaissance acquise en matière de transformation des aliments locaux leur permettra à la fois d’être solides, indépendantes et surtout autonomes à la sortie de la prison.

Les fruits et légumes transformés par ces femmes détenues ont été exposés en vente lors de la cérémonie.

La MINUSCA a injecté environ 17 millions de Fcfa dans ce projet, de formation et d’achat de kits pour des activités génératrices de revenus (machines à transformer des produits artisanaux, ustensiles de cuisine, emballages, etc).

La cuisine de la maison d’arrêt a également été la rénovée dans le cadre de ce projet.