Ils étaient nombreux, ce mardi 25 juillet 2017, les jeunes, membres du Conseil national de la Jeunesse (CNJ), à répondre à l’invitation du Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, en vue d’échanger aussi bien sur les derniers développements de l’actualité du pays que sur le rôle que peut jouer la jeunesse dans le contexte politique et socioéconomique actuel. 

«  Il n’y a pas de futur sans la jeunesse. Je veux entendre vos voix pour la paix et pour la réconciliation nationale», a dit Parfait Onanga-Anyanga, rappelant qu’il ne peut y avoir de solutions idoines à la crise centrafricaine sans l’implication des jeunes dans le processus du retour de la paix, de la réconciliation nationale et de l’avenir du pays ». Et de souligner l’attention particulière qu’il y attache. Autrement dit, il s’agit de mieux écouter et comprendre  leurs préoccupations afin d’y « répondre avec franchise et grandeur».

« L’avenir dans la paix, c’est ce qui nous préoccupe  »,  fait valoir, pour sa part, le président du CNJ, Francis Huguet Mongombet. Pour lui, en effet, « les jeunes veulent maintenant s’impliquer d’avantage pour la paix ». Et d’annoncer au Représentant spécial : « nous voulons être un partenaire de la MINUSCA pour nous impliquer d’avantage pour cette paix. Laissez-nous essayer avec vous ».

Au cours des échanges interactifs qui ont ponctué ce moment de communication, des avis se sont, certes, affrontés, mais tous sont unanimes sur le fait qu’ « il est temps que nos efforts soient valorisés». L’atout majeur de la jeunesse centrafricaine? Fred Bokoma le révèle : « Nous sommes des jeunes, et la majeur partie des combattants sont aussi des jeunes, nous saurons quels messages utiliser à leur endroit ».

Une détermination face à laquelle le chef de la MINUSCA s’est dit prêt à construire des réponses à long termes avec eux. « Nous vous soutiendrons », a-t-il répondu, soulignant l’ampleur de la tâche : « l’effort de reconstruction du pays sera un travail difficile mais votre optimisme nous rassure », a affirmé le Représentant spécial, qui reconnait que les jeunes ont un grand rôle à jouer.

Le chef de la MINUSCA de poursuivre avec optimisme : « Je peux simplement vous assurer que je fonde d’immenses espoirs sur vous, parce que comme vous savez, dans l’histoire de l’humanité, les grands hommes ou les grandes femmes ne sont sortis que lorsque les évènements de la vie les accablaient. Quand tout va bien, au fond, on mène une vie ordinaire. Donc vous avez, aujourd’hui, une grande opportunité, une chance inouïe de devenir des champions, des leaders, non pas seulement pour votre pays mais aussi pour ce continent et pourquoi pas pour le monde ».

Pour le Représentant spécial, « cela ne veut pas dire qu’on nie les contraintes au quotidien ;  on ne peut pas nier les difficultés que vous avez au quotidien  (…) Aussi, en vous écoutant et en vous associant aux actions allant dans le sens de la paix, nous serons capables de faire des choses positives ».

Occasion pour Parfait Onanga-Anyanga de rappeler que «la MINUSCA est là pour aider la Centrafrique à se relever. Nous allons remplir les missions qui nous sont assignées par le mandat (…), et quand je dis « nous », c’est vraiment au-delà de la MINUSCA, c’est l’ensemble de la famille de l’ONU ici, et je pourrai me permettre de dire de la communauté internationale ».

Cette rencontre s’est close sur une note positive où les jeunes se sont dits très honorés de cette espace d’échanges interactifs et de réponses à leurs préoccupations. « Je vous exhorte à ne pas vous enfermer dans les clivages, soyez au-dessus de toute considération », a dit le chef de la MINUSCA qui interpelle les jeunes sur les responsabilités qui sont les leurs dans ce moment crucial pour la Centrafrique et son peuple. « Aujourd’hui vous avez les meilleures chances de marquer l’histoire de votre pays et de créer les conditions pouvant permettre au pays de se remettre sur les rails ».