Les récentes violences au menu d’un échange entre le Représentant spécial et le Cardinal Dieudonné Nzapalainga

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18 oct 2017

Les récentes violences au menu d’un échange entre le Représentant spécial et le Cardinal Dieudonné Nzapalainga

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RCA, Parfait Onanga-Anyanga, a discuté,  ce mercredi 18 octobre 2017, avec le Cardinal Dieudonné Nzapalainga, sur les derniers développements de l’actualité, notamment le regain de violence survenu dans l’est du pays.

Au sortir de cette rencontre, le Cardinal Nzapalainga a indiqué que « la RCA vit actuellement des moments difficiles, surtout à l’intérieur du pays. Je sais que la Minusca a accompagné le gouvernement à Bangassou (…) entendre ce qui a été vécu. C’est l’occasion pour nous aussi de donner notre point de vue par rapport à ce qui se déroule dans ce pays ». Aussi, rappellera-t-il, « la violence n’est pas la solution à notre problème ». Sur les dernières violences survenues dans le sud-est et ayant entrainé de nombreuses pertes en vies humaines, le chef religieux s’est voulu catégorique. « Nous condamnons », a-t-il martelé, avant d’ajouter que « personne ne peut bâtir ce pays avec la violence. Tous, nous serons perdants, parce que nous aurons perdu un être cher. Ceux qui tombent sont tous des Centrafricains. »

Partageant « à tous points de vue le message de paix, l’appel à la raison que vient de lancer le Cardinal », le chef de la MINUSCA a, pour sa part, déclaré que « ce qui se passe dans le pays est grave ». C’est la raison pour laquelle Parfait Onanga-Anyanga a invité à  un « sursaut de tous les leaders de ce pays, pour que cesse la violence inouïe qui oppose et divise des Centrafricains entre eux. »

Il est à rappeler que mardi, le Représentant spécial s’est rendu à Bangassou ( Sud-est)aux côtés du Président de la République, Faustin Archange Touadéra, en vue de toucher du doigt les réalités de la région et surtout rassurer les populations sur la prise en compte effective de leurs besoins.

À l’endroit des populations, le Chef de l’État a demandé que chacun œuvre au retour de la paix et de la cohésion sociale. « Si vous voulez véritablement la paix, aujourd’hui-même, la paix reviendra dans Bangassou. Cela, à travers votre volonté de regarder chaque personne comme un être humain », a-t-il dit, avant de conclure en rappelant que l’État centrafricain est laïc, et que le gouvernement mettra tout en œuvre pour la sécurité de tous les Centrafricains.