Les violences sexuelles liees au conflit parmi les nombreuses violences faites aux femmes et filles en RCA

27 nov 2019

Les violences sexuelles liees au conflit parmi les nombreuses violences faites aux femmes et filles en RCA

Alors que la République centrafricaine comme de nombreux pays observe du 25 novembre au 10 décembre 2019 la campagne ‘16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes’, la MINUSCA a rappelé mercredi les cas de violences sexuelles liées au conflit enregistrés régulièrement dans le pays. « Les statistiques de la division des droits de l’homme de la MINUSCA montrent que les violences sexuelles liées au conflit contre les femmes et les filles sont une constante : 18 cas enregistrés au mois d’août, 30 en septembre et 7 en octobre », a indiqué le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, soulignant que ces violences sont surtout le fait de groupes armés et dans certains cas d’agents de l’Etat. 

 

Lors de la conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole a précisé que la résolution 2499, qui renouvelle le nouveau mandat de la MINUSCA, demande à toutes les parties au conflit armé en RCA, y compris les groupes armés, de mettre fin aux actes de violence sexuelle et fondée sur le genre. La résolution adoptée à la mi-novembre demande également aux autorités de la RCA « d’ouvrir sans tarder des enquêtes sur les actes de violence qui auraient été commis, afin de lutter contre l’impunité des auteurs de tels actes » ainsi que l’élaboration d’un « cadre structuré et complet de lutte contre les violences sexuelles en période de conflit pour veiller à ce que les responsables de tels crimes soient exclus du secteur de la sécurité et soient poursuivis ».

 

Sur un autre plan, le porte-parole a annoncé la signature jeudi d’un accord de bon voisinage et de réconciliation communautaire entre six quartiers du 3e et du 8e arrondissements de la capitale Bangui, à savoir Bloc Kokolo, Bloc Fatima, Bloc Kpetene, Bgaya-Dombia, Bea Rex et Bimbo II. « La signature vient couronner les efforts menés depuis le mois de mai par le Comité local de paix et de réconciliation du 3e arrondissement et la cellule de coordination de Bangui de la MINUSCA ».

 

Pour sa part, tout en notant une situation sécuritaire relativement calme sur l’ensemble du pays, le porte-parole de la Force, le Commandant Issoufou Aboubacar Tawaye, a indiqué que la Force a mené au total 3707 patrouilles dont 1189 nocturnes et a fourni 430 escortes sur le territoire Centrafricain durant la semaine écoulée.

 

De son côté, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, Capitaine Franck Gnapié, a rappelé l’opération menée le 23 novembre dans un camp de déplacés à Bria, dans la Haute-Kotto, qui a permis « le démantèlement d’une base d’un groupe armé ». Sur le plan du renforcement des capacités des institutions nationales, il a indiqué que le personnel des cellules de communication de la Police, de la Gendarmerie et du Ministère sont en formation à Bangui, dans le cadre d’un projet conjoint mis en œuvre par la MINUSCA et le PNUD avec le financement du Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix.