Lim-Pende : Autonomiser les femmes et les personnes vivant avec handicap

8 juin 2023

Lim-Pende : Autonomiser les femmes et les personnes vivant avec handicap

Safiatou Doumbia

Le coordinateur de l’Organisation des handicapés de Lim Pende « Nouvelle Vision » est un des bénéficiaires comme tant d’autres, des activités génératrices de revenus initiées grâce à la MINUSCA.  Son association a reçu en 2023 le soutien de la Mission de paix à Paoua. Mais elle n’est pas la seule.

 

Sur la période de novembre 2022 à juin 2023, la Section des Affaires Civiles de la MINUSCA à Paoua a investi près de 90 millions de francs CFA dans des Projets à impact rapide et des activités génératrices de revenus. Ces projets ont globalement ciblé des associations de femmes, veuves ou victimes de guerre ; des groupements de personnes vivant avec handicap ou des associations de travailleurs du secteur informel comme des éleveurs ou agriculteurs.

 

Ces projets ont mis un accent sur le développement socio-économique des populations, avec une priorité accordée aux couches vulnérables comme les femmes, les jeunes ou les personnes vivant avec un handicap.

 

En partenariat avec la MINUSCA, en 2022 et 2023, quatre grands projets ont été réalisés dans la préfecture de Lim-Pende, notamment d’un don d’une paire de bœufs attelés et de semences aux veuves et orphelins de guerre à Paoua, d’un don d’un kit de transformation de céréales et de tricotage aux personnes vivant avec un handicap, d’un don de produits à la Fédération nationale des éleveurs centrafricains (FNEC) et d’une formation des femmes de Koundjili et Lemouna en techniques de saponification suivi d’un don de kits pour démarrer leurs activités.

 

Pour assurer la pérennisation des activités des bénéficiaires, la MINUSCA fait un suivi rigoureux et régulier avec eux. Sidonie Armelle AMOAKON, chargé des Affaires Civiles à Paoua, donne l’exemple d’un groupement de femmes qui a été formé en techniques de saponification, en couture et en extraction de beurre de karité en 2021.

 

Mme AMOAKON explique que ces femmes sont désormais « devenues des formatrices par ce qu’elles transmettent leurs connaissances acquises à d’autres personnes à travers des formations rémunérées organisées par des ONG ou tout simplement à des jeunes filles volontaires qui décident de les rejoindre pour ne pas rester oisives durant les vacances ».

 

Ces propos sont confirmés par Marie NODJOUGOTO, l’une de ces femmes qui assure que c’est son groupement « qui fournit en grande partie le marché de Paoua en savon, en beurre de karité et en vêtements tricotés pour bébé ».

 

À ce jour, le Groupement de femmes transformatrices a élargi sa liste de produits transformés. Elles font désormais de l’huile de sésame, de la poudre de moringa, de la farine de maïs, de manioc et d’autres céréales.

 

Concernant les projets à venir, le bureau de la MINUSCA à Paoua entend réhabiliter des ponts comme celui de Koundé ou celui de Mom.