Bangui : des étudiants renseignés sur les enjeux et les défis liés aux élections
En prélude à la Journée internationale des Casques bleus célébré le 29 mai de chaque année, la Division de l’Assistance électorale de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) a animé, le mardi 26 mai à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Bangui, une conférence-débat sur le thème « cadre juridique et institutionnel, enjeux et défis liés aux élections ».
Aux 400 étudiants présents, l’officier des Affaires électorales et Coordonnateur de l’Unité juridique et Procédures de la Division de l’assistance électorale de la MINUSCA, Marius Krécoum, a fait savoir qu’aborder la question des défis liés aux élections, « c’est avant tout s’interroger sur les stratégies et leviers pour aider à garantir ce droit, à travers des systèmes politiques de représentations fondés sur des élections honnêtes, libres, inclusives, crédibles, acceptables par tous et à intervalles réguliers ». C’est la raison pour laquelle, a-t-il indiqué, un premier pas vers la réalisation de ce droit est la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel qui favorise la tenue d’élections acceptables par toutes les parties.
En effet, à l’instar de bien d’autres pays, la République centrafricaine est confrontée à des processus électoraux empreints d’incertitudes, de risques de menaces à la paix et à la sécurité. « Les manifestations au Burundi, comme celles d’octobre 2014 au Burkina Faso ont en commun d’avoir leur genèse dans les processus électoraux », a fait observer M. Krécoum, avant d’ajouter que ces faits « démontrent que l’heure est venue de relever le défi de l’Etat de droit et de la culture démocratique ».
Selon l’officier des affaires électorales, un autre défi à relever est celui d’« organiser des consultations électorales suivant les périodicités établies, c’est-à-dire dans le respect des échéances convenues », en vue de gagner le pari de la crédibilité des scrutins. Pour ce faire, une « volonté des dirigeants et acteurs politiques et des organes de gestion des élections de se conformer réellement à cette exigence» est nécessaire. Ce qui implique la mise en place du cadre juridique et institutionnel et l’opérationnalisation de l’organe de gestion des élections.
A leur tour, les étudiants présents ont fait connaitre leur perception du processus électoral en cours en Centrafrique, et exprimé leurs préoccupations concernant l’organisation du prochain scrutin.
La récurrence des questions liées à la mise en œuvre du processus de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR) a permis à M. Krécoum de rappeler le contenu de cette opération pour laquelle un accord avait été signé le 10 mai 2015, à l’issue du Forum de Bangui.
Il a également fait savoir aux étudiants qu’en matière électorale, la MINUSCA apporte, entre autres, un soutien technique, sécuritaire, logistique et financier pour les opérations de cartographie des sites d’enrôlement des électeurs.
Dans ce cadre, la MINUSCA a déjà fait la commande des équipements qu’elle fournira au centre d’enregistrement des données. Ce qui facilitera un bon enrôlement des électeurs. Elle se déploie pour aider les autorités centrafricaines à rechercher des financements pour le bon déroulement du processus électoral, dans le strict respect des institutions du pays, a conclu Marius Krécoum.