Présidé par le Préfet du Mbomou, Pierrette Benguere, en présence du Chef de bureau de la MINUSCA, Rosevel Pierre Louis, l’atelier avait pour thème ‘’La déontologie du service public et la Charte de l’administration en République Centrafricaine’’. Il vise à créer un climat de confiance entre la population et les fonctionnaires et agents de l’Etat. Un total de 67 agents, dont 10 femmes y participent.

«Les relations entre populations de Bangassou et les services déconcentrés de l’Etat sont hypothétiques, du fait que dans certains services nous avons constaté l’abus d’autorité , le clientélisme, la corruption, ce qui crée un climat de méfiance », a rappelé le Préfet du Mbomou. Pour Pierrette Benguere, ces antivaleurs fragilisent la bonne marche de l’administration et ne peuvent être éradiqués que par la bonne volonté du fonctionnaire. 

Le Chef de Bureau régional de la MINUSCA a exhorté ces fonctionnaires à plus de responsabilité dans leurs activités quotidiennes, pour relever le défis qui gangrènent les services déconcentrés de l’administration, tout en rappelant que la MINUSCA reste disponible pour aider les fonctionnaires à d’offrir un service de qualité à la population.

Animé par Eloge Koundingba, expert du Ministère de la fonction publique, il a aussi permis aux participants de cerner la déontologie du service public et la charte de l’administration. «Plusieurs fonctionnaires ignorent leurs droits et devoirs., Il est inadmissible d’être absent au travail pour des motifs non avoués et de percevoir son salaire à la fin du mois. Les uns et les autres doivent respecter le règlement de la fonction publique, lequel règlement définit l’heure d’entrer au travail et l’heure de sortie », a-t-il dit.

Cette session a été facilitée par la section Affaires civiles de la MINUSCA dans le cadre de son mandat d’appui à la restauration de l’autorité de l’état. «Nous voulons inciter les fonctionnaires et agents de l’Etat à observer de gestes simples tels qu’ouvrir les bureaux à 07h30 et les fermer aux heures fixées par le règlement. Ce sont là des gestes simples mais susceptibles d’améliorer progressivement la qualité du service public au sein de la préfecture» a pour sa part indiqué Robert Ngangué, Coordonnateur de la section Affaires civiles de la MINUSCA.

«Il nous revient désormais de mettre en application les différents principes et de montrer à la face du monde qu’on est de model pour la population et au sein de la fonction publique» a reconnu Joséphine Manzemou, éducatrice à l’école préfectorale, au terme de la formation sanctionnée par plusieurs recommandations, entre autres, la mise en place d’un comité de suivi de l’adhésion des fonctionnaires et agents de l’Etat à la déontologie administrative, afin de s’assurer que dysfonctionnements observés au sein de la fonction publique dans la préfecture sont corrigés progressivement.