A Bossangoa, la Minusca appuie la reconstitution des archives d’état civil

8 fév 2022

A Bossangoa, la Minusca appuie la reconstitution des archives d’état civil

Par Poly Muzalia

 Le 1er février 2022 à Bossangoa, dans l’Ouham, la Minusca a lancé, en partenariat avec les autorités locales, un atelier sur la gestion des actes d’état civil. Une quarantaine d’officiers d’état civil issus des différentes mairies de la commune de Bossangoa ont pris part aux deux jours de travaux. Cette activité est organisée par la section des affaires civiles de la Minusca dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat dans cette zone où beaucoup d’édifices publics, y compris des mairies, ont été vandalisées durant les crises sécuritaires en République centrafricaine.

L’atelier vise à renforcer les capacités des officiers d’état civil dans la tenue et la conservation des documents d’état civil, comme les actes de naissance, de mariage ou de décès d’une part et dans le remplissage et l’archivage des documents officiels d’autre part.

Daniel Demoro Mboma, maire de la commune de Ouham-Bak est l’un des quarante participants. Il s’en réjouit : « Nous avons retenu beaucoup de choses importantes, notamment sur la tenue des documents, le remplissage et la signature des actes de naissance et de décès. J’ai donc appris beaucoup de choses ».

Durant les crises militaro-politiques en République centrafricaine, de nombreux édifices publics, y compris des mairies ont été saccagés. Ce qui a occasionné la disparition de nombreux documents officiels importants, rappelle Barthélémy Wilikon, le préfet de l’Ouham.  « Les multiples crises qui ont secoué le pays ont fait que beaucoup de mairies ont été vandalisées et les documents officiels ont disparu (…) Si nos maires avaient une base de données, ils auraient pu reconstituer les archives », note l’autorité préfectorale.

L’activité est soutenue par la section des affaires civiles de la Minusca, dans le cadre de l’appui de la Mission au gouvernement pour la restauration de l’autorité de l’Etat. Seraphine Toe, cheffe du bureau de la Minusca à Bossangoa était présente lors de la cérémonie de lancement. Elle a déclaré que  : « Les archives d’état civil en Centrafrique en général et dans l’Ouham en particulier, ont été pillées et vandalisées au cours des évènements politico-militaires que le pays a traversé. La restauration et la conservation de ces archives à un intérêt non négligeable aussi bien pour l’administration que pour les citoyens ».

 A la fin des travaux, la Minusca a remis aux autorités, des registres d’acte de naissance signés par le président du tribunal de grande instance de Bossangoa.

 

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