La MINUSCA et les forces de défense et de sécurité centrafricaines lancent une operation conjointe á Mingala

11 mai 2022

La MINUSCA et les forces de défense et de sécurité centrafricaines lancent une operation conjointe á Mingala

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et les Forces de défense et de sécurité de la République centrafricaine ont lancé mardi, à Bambari, une opération conjointe dans la localité de Mingala, préfecture de la Basse-Kotto (sud de la RCA), en réponse aux préoccupations sécuritaires de la population locale.  

L’opération conjointe marque le « réajustement du concept d’opération de la MINUSCA dont la robustesse se fera désormais sentir à chaque fois que de besoin pour neutraliser de manière préemptive toute menace contre les populations civiles que nous devons protéger et pour également, de manière préventive et proactive, répondre aux signaux que nous recevons en matière d’insécurité », a déclaré la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RCA et Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, citée mercredi par le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, au cours du point de presse hebdomadaire.  

Selon le porte-parole, la Représentante spéciale s’est réjouie du partenariat avec les forces de défense et de sécurité, en précisant que « notre présence ici ensemble est d’envoyer ce message clair et fort que nous sommes ensemble. L’action que nous lançons aujourd’hui ensemble est un début ». En plus du Commandant de la Force de la Mission, le Général de corps d’armée Daniel Sidiki Traoré, et du Chef de la composante Police de la Mission, le Commissaire de police Christophe Bizimungu, ont aussi pris part à la visite à Bambari le Chef d’Etat-major général des forces armées (FACA), le Général de corps d’armée Zéphyrin Mamadu, le Directeur général de la Police centrafricaine, le Contrôleur général de Police, Bienvenu Zokoué, et le Directeur général de la Gendarmerie nationale, Général Ulrich Depot, entre autres.   

Pour sa part, le porte-parole de la Force, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a ajouté que « le fer de lance de cette opération sera la force de réaction rapide tunisienne qui, en coordination avec les autres troupes, aura pour mission d’agir de façon préemptive pour empêcher toute exaction contre les populations civiles »« A Mingala, l'unité de Police congolaise de la MINUSCA et les forces de sécurité intérieure centrafricaines sécuriseront les points sensibles et les endroits les plus fréquentés par la population. La Force de réaction rapide tunisienne patrouillera autour de la ville et ses environs”, a-t-il ajouté. 

En ce qui concerne la situation dans la localité de Bokolobo, au centre du pays, après les deux attaques meurtrières du 9 mai, le porte-parole militaire a fait savoir qu’aussitôt après les attaques, « la Force a immédiatement déployé des casques bleus mauritaniens pour protéger les populations. Une patrouille robuste du contingent népalais a ultérieurement été dépêchée aussi sur les lieux, permettant ainsi le retour d’une certaine accalmie, même si toute fois la situation reste imprévisible », a-t-il confié. Désormais, une base a été installé dans le village « pour mieux assurer la protection des populations civiles, car il y a l’éventualité d’une possible attaque ».  

Toujours dans le cadre de l’opération de Mingala et du réajustement du concept d’opération de la MINUSCA, le porte-parole de la composante Police de la MINUSCA, le Commissaire Serge Ntolo Minko a annoncé qu’UNPOL contribue à différents niveaux à l’opération conjointe, notamment au niveau des renseignements avant le déploiement et de la contribution avec du personnel de la Police.  

Le porte-parole de la Police a également annoncé qu’après une rencontre le 05 mai, entre le chef de l’UNPOL et Directeur générale de la Police centrafricaine, la colocation entre l’UNPOL et l’Office central de répression du banditisme (OCRB) a finalement repris le 9 mai. « Cette colocation avait été suspendue en 2016 pour des questions liées aux droits humains. Aujourd’hui la dynamique lancée par le chef UNPOL et le Directeur général de la Police se veut plus sereine et pérenne », a-t-il déclaré.