LA REPRESENTANTE SPECIALE DE L’ONU EN CENTRAFRIQUE CONTINUE SON PLAIDOYER POUR UNE PARTICIPATION EQUITABLE DES FEMMES AUX PROCHAINES ELECTIONS LOCALES
-La Représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, continue d’utiliser ses bons offices pour un « plaidoyer auprès de l’Assemblée nationale, en vue d’une participation équitable des femmes centrafricaines lors des prochaines élections locales », a déclaré, ce mercredi, l’un des porte-paroles de la Mission, Guy Karema, tout en indiquant qu’elle « a notamment évoqué les obstacles qui limitent la participation des femmes centrafricaines dans les sphères de prise de décisions, telles que des : « pesanteurs socioculturelles et des entraves économiques et politiques.»
En substance, Guy Karema a fait savoir que « la Cheffe de la MINUSCA négocie, en effet, pour une participation équitable, l’optimisation et l’engagement des femmes centrafricaines lors des prochaines élections locales ».
Donnant de plus amples détails, le porte-parole Guy Karema a rappelé que le Conseil de sécurité des Nations Unies, à travers sa résolution 2659, exhorte les autorités centrafricaines et toutes les parties prenantes nationales « à préparer les élections locales de 2023, en veillant à ce qu’elles soient inclusives, libres, régulières, transparentes, crédibles et pacifiques, dans le respect de la Constitution de la République centrafricaine et des décisions de la Cour constitutionnelle », insistant « à ce que la participation pleine, égale et véritable, en toute sécurité, des femmes, tant comme électrices que comme candidates, soit assurée, notamment par l’application d’un quota de 35 pour cent au moins de femmes, comme l’exige la législation centrafricaine ».
Le porte-parole Guy Karema a en outre indiqué que « la même résolution 2659 demande à la MINUSCA d’aider les autorités centrafricaines à préparer et organiser des élections locales pacifiques en 2023, en leur offrant ses bons offices, y compris en favorisant le dialogue entre tous les acteurs politiques, de façon inclusive », soulignant que « la MINUSCA va poursuivre le plaidoyer dans le cadre de l’adoption du nouveau code électoral qui va renforcer le respect de la parité à l’occasion des prochaines élections locales ».
Sur un autre sujet, paraphrasant le message du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, à l’occasion de la Journée internationale, le 4 avril, de la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte antimines, Guy Karema a noté que « la paix n’apporte aucune garantie de sécurité lorsque les routes et les champs sont minés, lorsque les engins explosifs menacent le retour des populations déplacées et lorsque les enfants ramassent par jeu des objets brillants qui leur explosent entre les mains », soulignant que « le Secrétaire général a engagé les États Membres à ratifier la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, la Convention sur les armes à sous-munitions et la Convention sur certaines armes classiques, et à les mettre pleinement en œuvre ».
De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Lieutenant-Colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a évoqué une situation sécuritaire relativement calme, marquée par des affrontements entre groupes armés dans la région Est. « Les casques bleus poursuivent leur mission de protection des populations civiles, à travers leurs patrouilles robustes sur les axes principaux et secondaires, afin de réduire la liberté de mouvement des groupes armés », a-t-il informé, précisant qu’« à cet effet,la Force de la MINUSCA a conduit 12 patrouilles de longue portée dans le cadre des mesures de mitigation suite à la fermeture de certaines de ces bases opérationnelles avancées ».
Par ailleurs, le Lieutenant-Colonel Abdoul Aziz Ouédraogoa indiqué que dans le secteur Ouest, « les casques bleus ont conduit des patrouilles robustes dans les localités de BOUCA, BATAGANFO, NDIM, BOSSEMPTELE, CARNOT, BAORO et NGUIR BOUAR » ; dans la région Centre, « les casques bleus bangladais ont assuré une jonction opérationnelle à GORDIL avec leurs homologues zambiens venus de BIRAO » ; au moment où « dans la partie Est, la situation sécuritaire reste tendue ces derniers temps, à cause des affrontements qui opposent les groupes armés dans la zone de BAMBOUTI ».
Pour sa part, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, l’Adjudant-Chef Casimir Nagalo, a indiqué que la UNPOL a pris part à un atelier organisé par le gouvernement sur l'évaluation du Plan de renforcement des capacités et de développement 2016-2020 et du Plan global de redéploiement et de redimensionnement (PGRR-FSI) 2018-2023. « Cet atelier, de 3 jours, a permis de renforcer les résultats du diagnostic entrepris par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique dans le cadre de l’élaboration de la Politique sectorielle de sécurité intérieure », a-t-il dit.