Une cinquantaine de femmes ont pris part le 23 août 2023 à un atelier organisé par la MINUSCA sur le processus électoral en cours. À cette occasion, elles ont montré leur détermination grandissante à participer aux élections, malgré l’annonce des autorités de la République centrafricaine (RCA) du report, au 6 avril 2025, des élections locales et municipales initialement prévues en octobre 2024.

Les Divisions des Affaires politiques et de l’Assistance électorale, ainsi que la Police de la MINUSCA, ont organisé cet atelier d’échange avec les femmes responsables d’associations, de groupements, de mouvements et de médias venues de Bangassou et des localités environnantes de la préfecture. L’objectif était de renforcer leurs capacités sur la préparation du processus électoral, notamment la phase d’enrôlement.

Après une explication approfondie du code électoral aux participantes, la thématique principale « Enrôlement électoral » a été abordée pour les outiller sur les défis à venir.

Il s’agit, selon Georgette Kponvi, chargée des Affaires politiques à la MINUSCA, d’outiller ces femmes, de les sensibiliser sur les étapes du processus électoral afin de les aider efficacement à participer aux prochaines élections, pour qu’elles soient élues et occupent des postes électifs de responsabilité dans leur milieu. « Cette rencontre s’inscrit dans la dynamique du processus électoral en cours. Nous évaluons avec ces femmes responsables d’associations et mouvements leur niveau d’avancement dans les préparatifs aux élections annoncées et renforçons leur capacité sure, entre autres, les opportunités et défis à l’enrôlement massif des femmes », a-t-elle déclaré.

Pour Komlan Améyo Senam de la Police de la MINUSCA à Bangassou, l’appui de la composante Police de la Mission a été crucial pour la communication sur le rôle qu’elle entend jouer durant cette période cruciale. « Nous avons insisté, au cours de cette rencontre avec les femmes leaders, sur l’engagement politique », a-t-il dit. « Les Forces de sécurité sont chargées, tout au long du processus, de protéger les personnes et leurs biens, le matériel électoral, les officiels et les institutions engagées dans le processus », a-t-il ajouté. Il a conclu en affirmant que « les forces de sécurité, en plus de sécuriser toutes les étapes du processus électoral, peuvent également être mises à contribution, en cas de nécessité, pour la résolution de certains problèmes de logistique ».

KIMOMO Jacqueline, suppléante député à Bangassou, dit être satisfaite de cette rencontre mais mesure le défi qui les attend : « Je suis très satisfaite de l’explication approfondie du code électoral à mes sœurs et de l’encouragement aux femmes à participer massivement aux élections, car elles sont nombreuses à refuser de s’engager pour porter haut notre voix ». Elle conclut en disant que « nous avons l’impérieux devoir de sensibiliser les autres femmes qui n’ont pas bénéficié de ces outils enseignés lors de cette rencontre ».

YAMBI Gisèle Victoire, présidente de l’African Women Leaders Network, remercie, quant à elle, la MINUSCA pour l’intérêt qu’elle accorde aux femmes à Bangassou et plaide pour d’autres formations afin que les femmes se réveillent davantage et occupent les places qui leur reviennent dans la localité. « Je suis fière de cette rencontre et je souhaite qu’elle continue pour nous éveiller davantage. J’ai compris, à partir des travaux de groupe, que nous sommes capables de faire beaucoup de choses ensemble et de gagner aussi les élections », a-t-elle indiqué. Elle dit également « merci à la MINUSCA pour cette opportunité qu’elle nous accorde en nous aidant à nous organiser pour être élues conseillères municipales et, pourquoi pas, maires dans nos localités ».

Il convient de rappeler que le Dr Mathias Barthélémy Morouba, Président de l'Autorité Nationale des Élections, a affirmé qu’au plus tard en décembre, la liste définitive de tous les électeurs sera disponible.