La MINUSCA renforce la capacité des Forces de sécurité intérieure en Police Judiciaire
La police de la MINUSCA (UNPOL) a organisé, du 19 au 23 août 2024, une formation de cinq jours au profit de 60 policiers et gendarmes, dont 19 personnels féminins. Cette formation visait à outiller ces bénéficiaires en matière d’Agent de Police Judiciaire. Les 60 récipiendaires maitriseront à la fin de la formation les techniques d’enquêtes et d’auditions, la rédaction des procès-verbaux, les notions de Droit Pénal Général, de Procédure Pénale et de Droit Pénal Spécial.
Dans le but de permettre une meilleure implication des acteurs nationaux et de favoriser une bonne appropriation du programme de formation, deux formateurs nationaux ont fait partie de l’équipe des formateurs, appuyés par deux formateurs de la MINUSCA.
À la sortie de la formation, Lise Christelle Ngaya Bouwa, gendarme de 1e classe en service à la section des recherches et d’investigations de l’unité de Police technique et scientifique, témoigne : « Nous sommes issus de la dernière promotion des élèves de la police et de la gendarmerie. Au cours de cette formation, nous avons démontré un engagement remarquable, d’assiduité. Notre enthousiasme à apprendre et à appliquer les nouvelles connaissances en police judiciaire acquises témoigne de notre dévouement à améliorer les conditions de sécurité et le bien-être dans la cité ».
Pour Betorngaye Lamane, gardien de paix de l’Office central de répression du banditisme, « cette initiative de la MINUSCA pour la formation continue, surtout dans le domaine de la police technique et scientifique, est très significative pour nous parce que nous avons été dotés de compétences avancées pour pouvoir mener nos enquêtes avec beaucoup de sérénité et de réussite. Cela nous permettra d’avoir des résultats éclatants que nous mettrons à la disposition de la justice de notre pays, afin de lui permettre de mieux rendre la justice et de renforcer la confiance de la population dans son système judiciaire, qui est un maillon très important pour la stabilité de mon pays », a-t-il affirmé.
Les différentes crises socio-politiques que la République centrafricaine a traversées depuis 2013 ont entraîné des conséquences négatives sur la situation sécuritaire en raison des nombreux affrontements entre groupes armés rivaux. L’impunité engendrée par cette situation a considérablement entravé le redéploiement de l’administration. Dans ce contexte préoccupant, où les Forces de sécurité intérieure, déjà peu outillées, sont moins présentes dans les préfectures, la répression des infractions demeure le défi majeur de l’administration et de la MINUSCA.