La MINUSCA sensibilise éleveurs, agriculteurs et leaders communautaires à Bossangoa pour une transhumance apaisée

23 sept 2024

La MINUSCA sensibilise éleveurs, agriculteurs et leaders communautaires à Bossangoa pour une transhumance apaisée

Komi Ambroise DAGNON

Une cinquantaine de pasteurs nomades, producteurs agricoles et leaders communautaires ont échangé, le 21 septembre 2024, à Bossangoa, sur la question de la transhumance dans la préfecture de l’Ouham. Cette table ronde, organisée par la MINUSCA dans le cadre de la Journée internationale de la paix, avait pour objectif de discuter des conditions d'une transhumance pacifique dans la préfecture.

Les éleveurs, cultivateurs et leaders communautaires, venus de Kouki, Nana-Bakassa et de Bossangoa, ont pris part à cette table ronde. Le gouverneur de la région de Yade, en ouvrant les travaux, a salué l’opportunité de cette initiative de la MINUSCA. « L’approche de la période de la transhumance a toujours été une source d’inquiétude pour les populations. En organisant cette table ronde, la MINUSCA confirme une fois de plus son engagement en faveur du renforcement de la paix retrouvée dans notre pays. Le moment choisi pour organiser cette rencontre est d’autant plus intéressant que nous sommes à quelques encablures du début de la période de transhumance », a déclaré Barthélémy Wilikon.

« Les agriculteurs doivent s’entendre avec les éleveurs pour que la transhumance soit apaisée. Ils doivent respecter les règles que l’État a établies en matière de transhumance, ce qui implique la connaissance et le respect des couloirs de transhumance par les uns et les autres. La présente rencontre va éclairer la lanterne de tous sur la question de la transhumance », a indiqué la directrice régionale de l’agriculture, Christine Mbiti, qui a modéré les échanges en binôme avec son collègue en charge de l’élevage, Arnold Koungourouba.

Edouard Agbemadokponou, qui représentait la MINUSCA, a, pour sa part, réitéré l'engagement de la Mission aux côtés « des autorités centrafricaines pour une paix durable » et invité les éleveurs, agriculteurs, leaders communautaires et l’ensemble de la population à une coexistence pacifique qui passe par « le respect des règles par chacun en ce qui le concerne afin d’éviter des situations conflictuelles dont personne n’a plus besoin ».

À l’issue des travaux, les participants ont formulé une série de recommandations qui incluent l’importance de respecter les couloirs de transhumance par chaque partie mais aussi la mise en place d’un comité de surveillance dont la mission sera d’informer les éleveurs et les producteurs agricoles sur les couloirs de transhumance, en érigeant par exemple des panneaux de visibilité indiquant le passage des bœufs. Tous les participants ont également insisté sur la nécessité de renforcer la présence des forces de défense et de sécurité au niveau des frontières.

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