La journée du 5 février 2025 a été marquée par de grandes discussions dans les sous-préfectures de Lim-Pendé et de l’Ouham-Pendé. Les autorités locales et la MINUSCA ont coorganisé deux séminaires à Paoua et Bozoum, dans le but de présenter le nouveau mandat (Résolution 2759) de la Mission et de sensibiliser les partenaires sur les priorités de cette résolution.

Etaient invités à ces échanges les autorités sous-préfectorales, les autorités municipales, les chefs religieux et communautaires, les responsables des organisations de femmes et de jeunes, les membres des mécanismes de résolution des conflits (le Comité de mise en œuvre préfectoral (CMOP) et le comité local de paix et de réconciliation (CLPR)), divers acteurs de la transhumance, les médias locaux, les agences des Nations Unies et des représentants locaux d'ONG.

Durant ces rencontres, les travaux ont commencé par la présentation des réalisations faites par la MINUSCA dans le cadre de son dernier mandat « Résolution 2709 » de manière générale sur le plan national et plus spécifiquement dans les sous-préfectures de Lim-Pendé et de l’Ouham-Pendé. La Section des Affaires Politiques de la MINUSCA a cité quelques exemples des activités menées, telles que les Assises de Bémal sur la transhumance, les 10 missions du Comité de mise en œuvre préfectoral de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (menées en 2023-2024), soutenues par la MINUSCA et l’Appui au plan de communication de l’APPR.

Des exemples illustrant respectivement des cas de « Protection des civils », de « Bons offices et de l’appui au processus de paix » ont également été présentés.

La Mission a d’ailleurs été félicitée par la Préfète de Lim-Pendé, Pierrette Benguere, qui a salué « la construction du poste frontalier mixte de Bembere. Ce poste constitue une étape importante dans la restauration de l’Autorité de l’Etat Centrafricain, de la sécurité transfrontalière et de la mise en œuvre de l’APPR-RCA et de la Feuille de Route de Luanda ».

Toujours au compte du dernier mandat de la MINUSCA, d’autres partenaires, comme la Présidente de l’Organisation des femmes Centrafricaines de Lim-Pendé, ont reconnu un changement notable dans l’attitude du public au sujet de la cohésion sociale.

Au chapitre de la Résolution 2759 du 14 novembre 2024, les autorités locales ont exprimé leurs attentes à la MINUSCA. Celles de l’Ouham-Pendé ont formulé des recommandations pour le CMOP, demandant l'inclusion des groupes armés dans les réunions sécuritaires pour une plus grande inclusivité et pour donner une chance à la paix dans cette région encore instable.

Ils ont également demandé, par la voix de la Préfète, Geneviève Chour-Gbadin, « l’installation d’une base permanente de la MINUSCA dans l’Ouham-Pendé ».

La Préfète n’a pas manqué de demander à ses administrés « de ne pas répéter leur attitude offensante à l'égard des partenaires internationaux », en référence à l’incident sécuritaire qui avait causé la mort d’un soldat camerounais de la MINUSCA.

Les deux séminaires ont respectivement rassemblé 54 et 42 personnes, dont 11 femmes.