Obo : Sensibilisation aux violences basées sur le genre et aux techniques de dénonciation
Dans le cadre de la poursuite des activités des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles à Obo, dans la préfecture du Haut-Mbomou, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’ONG COOPI, en collaboration avec la MINUSCA, ont organisé le 5 décembre 2024 une séance de sensibilisation au profit des élèves du Lycée d'Obo. L’objectif était de faire passer des messages de non-violence basée sur le genre (VBG), de parler des techniques de dénonciation et de l’appui aux survivantes de ces actes.
Cette journée a permis aux acteurs humanitaires d’inviter les élèves, qu'ils soient victimes ou non, à signaler les cas de VBG, les abus et le harcèlement, afin que les victimes puissent recevoir une assistance appropriée.
D'après Fabrice Sanguebe, Responsable de la protection communautaire au HCR, bien que la localité offre des services complets pour la prise en charge, le nombre de signalements reste encore très faible. « Beaucoup de cas de violences basées sur le genre se produisent dans la communauté, et ces cas ne sont pas signalés. Lorsque les cas de VBG ne sont pas signalés, les survivants et les survivantes n’ont pas accès aux réponses adéquates. Pourtant, les acteurs humanitaires qui sont là offrent des services distincts et disponibles, tels que : la prise en charge médicale, psychosociale, l’appui économique et les réhabilitations psychologiques. Il va falloir que les cas de VBG soient signalés pour qu’ils soient orientés vers les services disponibles », a-t-il dit.
Certains élèves se disent conscients et promettent de sensibiliser leurs pairs à s’engager dans cette lutte.
Ségolène Nabita, élève en classe de seconde, a affirmé : « Ces cas se produisent fréquemment au sein du Lycée d'Obo. Certains dénoncent, tandis que d'autres ne le font pas. À la suite de cette séance de sensibilisation, nous allons intensifier la sensibilisation. En cas de besoin, nous orienterons la personne vers les services appropriés pour obtenir une réponse ».
Pour clore la séance, la Section des droits de l'homme de la MINUSCA a établi un club d'élèves de 15 personnes, dont la mission est de défendre les droits de l'homme et de signaler les cas de harcèlement, d'abus sexuel et d'autres violations dans ledit Lycée.